Previous Page  506 / 570 Next Page
Information
Show Menu
Previous Page 506 / 570 Next Page
Page Background

( 508 )

generale ; aux heriticrs que nous appellons

legitimes. "

' " La societe a compris que , si les biens

abandonnes par la mort de leurs possessei.trs,

ne doivent pas servir

a

grossir les fonds

pu~lies;

que' s'il faut

a

ceux qui disparoissent a'entre

les vivans, des successeurs particuliers qui les

remplacent clans leurs possessions , ces sue-

. cesseurs ne pouvoient etre pris que <lans la

famille meme qui etoit en .quelque sorte co–

proprietaire de ces memes biens. La societe

a senti qiae

les prorrietes etant durables '

tandis que les proprietaires perissent , la suc–

cession de pel'e en fils etoit le seul moyen

raisonnable de

repres~nter

le premier acque–

reur des biens. La societe a senti , que c'est

moins ici une nouvelle ,prise de possession

par· voie d'heritage , qu'une continuite des

memes jouissances et des memes droits '

re–

sultant de l'etat prec-ei'ent de communaute.

·Enfin, la societe a senti que , pour transferer

le.s biens d'un defunt hots de sa familla ,

il

fauclroit depouiller cette famille pour des

etrangers' et qu'il

n'y

auroit

a

cela' ni raison'·

ni

justi~e,

ni convenance ...

'' Cette loi sociale qui fait suc<::eder

les

flnfans aux peres dans

la

·propriete des hiens ·