( I) )
Non,
Messieurs ,
si la
moderation
e~t
une
vertu ' l'execution. des loix est un e dette
et
une justice. Si vous autorisez une seule infrac–
tion formelle
a
VOS
decrets, cette prevarica–
tion trouvera bientot des imitateurs, et lors–
que vos loix seront successivement violees ,
vous bornerez-vous
a
en ordonner successi-.
_vement !'execution
H?
)' n
n'est plus terns d'user de moderation
envers
le prevot.
J
e m'
etois borne
a
vous
dire ,
dans la
seance
du
2
5
novembre '
qu'il
etoit
trompe
par les
juges qu'il avoit choisi , et
qu'on abusoit
d~
son ignorance dans les for-
. mes
judiciaires. Mais aujourd'hui,
quel
moycn
me
resteroit-il
po11r
le defendre,
si j'en avois
le dessein? Qu'importe une reputation d'hon–
netete
privee
clans celui
qui .
vient de
se
mon–
trer 1'ennemi de la nation , et qui viole ouver–
tement vos decrets ,
lorsqu'il
devroit donner
l'
exemple
de I'
obeissance
?
La
forfaiture
du
prevot est
e':idente '
la preuve en est acquise.·
Je ne suis pas son denonciateur, vos propres
dccrets le
denoncent pour vous ; ils le ren–
voient au chatelet , et
a
moins que voYs ne
vouliez revenir sans cesse sur vos pas , et faire
des exceptions pour tous vos dccrets ,
le
prevot
de Marseille
ne
doit pas seulement
etre