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la patrie n'osoient du moins se montrer ;
mais la resistance qu'eprouvoit le parlement
lui
fit
employer les ressorts d'une puissance
qui n'est ·aujourd'hui qu'un fantome ,
et
qui
clans ce moment portoit encore l'effroi de
dfUX
resurrections et de deux victoires. La
crainte et l'interet lui procuroient des agens;
les creatures de l'intendant ' les suppots du
fermier se joignirent
a
ce parti ; des calom–
nies furent repandues contre la garde ci–
toyenne; des fautes de discipline furent
chan- /
gees en delits ; quelques actes d'autorite clans
les affaires de police furent presentes comme
des act es de revolte ; envain les
j
eunes gens
obtinrent de n'avoir pour chefs que les eche–
vins; le gouvernement trompe s'obstinoit
a
regarder cette milice fidelle comme une troupe
de conjures , et le parl€ment de1nandoit une
armee pour entrer clans Marseille par une
bre–
che, comme un
roi
meconnu , mais vainqueur,
punit des sujets rebelles
~'·
" Quelques motifs particuliers aceroient en–
core les calomnies et les haines qui doivent
preparer les dissentions de Marseille. ·Un chat
avoit
ete
pendu ' la milice ci'toyenne l'avoit
souffert , et les amis de l'intendant
prcten–
doient_que ce chat
n'etoit
qu'un
embleme.
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