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detn1ire
sur-
J
e-champ
l~s
abus qu'il
denon~
~oit.
Les
fermes
municipales, mises impru–
demment aux
encheres ;
des
concurrens
ecar–
tes par un fermier
protege
par !'intendant ,
qu'une fortune
de
plusieurs
millions
auroit
dt1
rassasier' porterent le
peuple
a
des
ven–
geances.
La
tnaison de
ce
fermier
fut
devas–
tee;
elle le fut,
non
par
des
brigands ,
non
par des
voleurs,
mais par
le mouvement sou–
dain et
irresistible
d€
l'indi
gnation
publique.
Cette
scene eut lieu
le
2
3 mars
>~.
>'
Voila , Messieurs ,
la
premiere
epo_que
des
troubles
de Marseille :-
voici
la seconde
>'·
>>
Marseille , comme ville frontiere
et
comme
port de mer, a t0ujours- dans.
son
sei-n,
une
foule d'etrangers,
~'inconnus
,
de
mateiots
·de
diverses· nations, de gems sans fortune et
prets
a
tout
entreprendre. Ces homr.nes
se
rassem–
blerent
des
le lendemain de !?emotion popu–
laire dont
Je
viens de · pa:rler;
~n
les
entendit
mena.cer
les
magasins des negocians.
Aussi-to~
une
foule
de citoyens se reunit pour
les
re–
pousser.
Leurs
offres sont accueillies ;- les bri–
gands-
sont environnes ,
dis.per-ses
,,
la
ville
preservee ..
La
formation
d~
€es jeunes
citoyens
en milice
bourgeoise fut leur
rec~Hnpense.
It
ne suffis.oit
l?as_
d'avoir
~auve
la
viHe
d\1ne.
G
l