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(

103 )

detn1ire

sur-

J

e-champ

l~s

abus qu'il

denon~

~oit.

Les

fermes

municipales, mises impru–

demment aux

encheres ;

des

concurrens

ecar–

tes par un fermier

protege

par !'intendant ,

qu'une fortune

de

plusieurs

millions

auroit

dt1

rassasier' porterent le

peuple

a

des

ven–

geances.

La

tnaison de

ce

fermier

fut

devas–

tee;

elle le fut,

non

par

des

brigands ,

non

par des

voleurs,

mais par

le mouvement sou–

dain et

irresistible

d€

l'indi

gnation

publique.

Cette

scene eut lieu

le

2

3 mars

>~.

>'

Voila , Messieurs ,

la

premiere

epo_que

des

troubles

de Marseille :-

voici

la seconde

>'·

>>

Marseille , comme ville frontiere

et

comme

port de mer, a t0ujours- dans.

son

sei-n,

une

foule d'etrangers,

~'inconnus

,

de

mateiots

·de

diverses· nations, de gems sans fortune et

prets

a

tout

entreprendre. Ces homr.nes

se

rassem–

blerent

des

le lendemain de !?emotion popu–

laire dont

Je

viens de · pa:rler;

~n

les

entendit

mena.cer

les

magasins des negocians.

Aussi-to~

une

foule

de citoyens se reunit pour

les

re–

pousser.

Leurs

offres sont accueillies ;- les bri–

gands-

sont environnes ,

dis.per-ses

,,

la

ville

preservee ..

La

formation

d~

€es jeunes

citoyens

en milice

bourgeoise fut leur

rec~Hnpense.

It

ne suffis.oit

l?as_

d'avoir

~auve

la

viHe

d\1ne.

G

l