tfiagistrat
irrite,
<1J.Uipeut d'un ·mot les
devouer
au supplice , veut
juger
ceux-la meme,
qui
par
l~urs .
denonciations , l'ont mis au rang des
. accuses.
11
les denonce
a
son tour comme des
calomniateurs' et pretend que c'est
a
lui
a
punir
!
11 est pris
a
partie '
il
se
defend' il
· attaque ,
il
ne dissimule
ai
son ressentiment ·
·ni sa vengeance, et ne descend pas de son·
tribunal
»
!
»
Si cet etrange combat ne presentoit que
cett~
seule singularite ,
l'affai~e
de Marseille
vous paroitroit
sans
doute iriconcevable;
mais
ce
juge qui
me,t un
si
grand
prix
a
conserver
le droit redoutable de juger les autres, cher–
che
a
prouver' clans les memoires qu
9
il vous
adresse , que les accuses sont coupables, et
caracterise
deja
leur ddit. Soit
prevention , ,
soit vengeance ' il les traite de seclitieux ' de
cri1ninels de
leze -
nation;
la
conviction
est
dans son creur , le jugen1ent est
sur
ses levres :
et
ce magistrat, qui ne sauroit desormais avoir
l'impartialite de la
loi,
s'obstine
a
juger
!
et
ce -magistrat, panni . les motifs qu'il allegue
de
rester
a
sa place' anno1 ce lui-meme
qu'il
doit venger son tribunal
H
!
)) Que deviendra des-lors cette funeste
pro–
·ceclure?
Le
ressentiment qui en
dirige1·a
le