ACTE
v,
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SCENE V~
Que je sois de ton peuple applaudie ou blamée, ,
T~ seule opinion fera ma ren~mmée :
Estimée en moutant d'un creur'tei q!le -le tien,
.Je
dédaigne le·reste' et üe.demande rien.
Zamore va mourir, il faut bien que je m~uue;
C'est tout ce que j'attends, ,et •c'est tl:liq,ue je pleure.
ALVAREZ,
\
Quel mélange, grand Bieu, de tendresse -et d'horreur
!
L'assassin de mon fils est mon libérateur.
Zamore
!...
oui, je te d0is des jours que je deteste;
Tu m'as vendu bien cher unr pr.ésent si funeste...
Je suis pere, mais homme; et m:al:gré ta fureur,
Malgré la voix du sang qui parle
a
m;i douleµr, ,
Qgi.demande vengeance
a
mon ame éperdue, .
La voix de tes bie'nfaits est encore-entend:ue.
Et toi qui fus ma filie., et que dans nos malheurs ,
J'app,elle encor d'un nom qui fah coulernos pkqrs, .
Va, ton pere ~st bien loin de-joind11e
a
.ses souffrances
Cet horrible pfaisir que donnent les .vengeances.
. ll faut perdre
a
la fois, .par.des coups inoui~, .. _
Et 'mon libérateur, et ma-,fille, .et.mon
fil
s.
· Le conseil vous condamne : il a dans sa colere
i;>u fer de la vengeance ·armé lama.in.a'un pere.
Je n'ai point refusé
ce
minister.e affreux,,. .
Et je viens le rem:ptilr ;.pour vous sauver:tous
deux,..
Zam0re, tu _peux tout.
zA'MrORE:.
.Je peux sauver Alzire ?
. Ah!
parle,
que
faut,,,il
·?
ALVAREZ,
·Croir.e un Dieu_qui m~inspire.
Tu peux
changer
d'un.mot ei son soi;t etle
tien; .
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