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ALZ'IRE·.

C'est

la

que j'expierai

le

·crime involontaire

De l'infidélité que j'avais

pu

te faire.

Ma plus grande ·amc-rt-ume; en c·e fune'ste sort,

. G'est d'enten<lre Alvarez prononcer notre mort.

ZA.MORE.

Ah! le voici; les pleurs inondent son visage.

'A.LZIRE.

Qui de nous trois,

ó

ciel

!

a-re~u plus d'outrage?

Et que d'infortunés le sort assemble ici

!

SCENE V.

4

ALZIRE, ZAMORE, ALVAREZ;

GARDES.

1

ZAMORE.

J 'ATTENDS

la mort de toi', le ciel le veut ainsi;

. Tu dois me prononcer l'~rrét qu'on vienf de rendre :

Parle sans te troubler,

comme.je

vais t'eutendre; ,

Et fais livrer sans crainte aux supplices tout préts

L'assassin de ton fils ., et l'ami d~Alvarez.

Mais que t'a fait Alzire?

et

quelle barbarie

Te force

a

lui ravir ~ne innocente vie?

·Les Esp)agnols enfin t'ont domié leur fureur :

Une inj_uste vengeance entre-t-elle en ton creur?

Connu ·seul parmi nous par ta clémence auguste,

Tu veux done renoncer

a

ce grand uom de juste!

Dans le sang imíocent ta main va se baigner

!

ALZIRE.

Yenge-toi, venge un fils, mais sans me soup~onner.

Epouse de Gusman, ce nom seul doit t'apprendre

.

Que loin de le trahir

j~

l'aurais su défendre.

J'ai respecté ton fils, ~t ce creur gémissant

Lui conserva sa foi, meme en le ·hai~sant.