ALZIRE.
ALZIRE.
)
Ma gr~ce
!
a
mes tyrans? les prier ! vous, mon p ere ?
Ose--z vivre et m'aimer, c'est ma seule priere.
Je plains Gusman, son sort a trop de crua.uté;
Et je le plains surtout de l'avoir mérité.
Pour Zamore, il n'a
fait
que venger son outrage;
Je ne puis excuser ni blamer son courage.
J'aii voulu
le
sauvér, je ne m'en défends pas.
II mourra ... Gardez-vous d'empecher rnon trépas.
MONT.EZE.
O
ciel
!
inspire-moi, j'implore'ta ciém~nce.
( Il
sort. )
SCENE
III.
ALZIRE, seule.
O
ciel
! anéantis ma fatale existence.
1
•
Quoi ! ce Dieu que je sers me laisse sans secours
!
n'
défend
a
mes mai~s d'attenter sur mes jours l
Ah! j'ai quitté des dieux dolit la bonté facile
Me permettait
la
mort, la-mort mon seul asi)e.
Eh! quel',crime est-ce done devant ce Dieu jaloux}
Ue Mter un moment qu'il nous prépare
a
tous?
Quoi ! du calice amer d'un malheur si durable
Faut-il boire
i
longs traits la lie insuppÓrtable?
Ce corps vil et mortel ~st-il done si sacré, .
Que l'esprit qui le meut ne le quitte
a
son gré?
Ce peuple de vainqueurs, armé ·de son tonnerre,
A-t-il le droit affreux de dépeupler la ferre,
D.'exterininer les
mie.ns, de déchirer mon flan e?,
Et moi ~e ne pourra~ disposer ele mon. sang?