ACTE IV, SCENE IV.
ALZBlE.
Tu n'en saurais douter, j_e pé;is si tu meurs.
ZAMORE.
Peux-tu meler l'amour_a ces moments d?horreurs?
Laísse-moi, l'heure
fuit,
leíour vient,
le,
temps presse :
Soldat, guide mes pas.
SC-ENE-
V..
AIJ~IRE,
EM'IRE.
ÁLZIRE.
JE
succombe, il me' laisse:
11
párt; que va-t-il faire? Omoment plein d'effroi
!
Gusman
!
Quoi
i'
c'est done lui que j'ai quitté pour toi
!
Emire, suis ses pas, vole, et reviens m'instruire
S'il est en súreté, s'il .faut que je respire.
1
Va voir si ce soldat n.ous sert ou nous trahit.
{~~ire sort.)
. Un noir pressentiment m'afilige et me saisit :
Ce jour
~
ce jour pour moi ne peut etre qu'horrible.
O
toi , Dieu ·des chrétiens, Pieu vai_nqueur et terrible,
Je connais peu tes lois; ta main, du haut des cieux,
Perce
a
peine un nuage épaissi sur. mes yemc':
Mais si je suis
a
toi, si mon amour t'offense,
Sur ce creur ma1h_eureux épuise
ta
vengeance.
Grand Die1,1
!
conduis Zamore au mifieu des déserts
:
Ne serais-tu le Dieu que d'un aúu'.e univers?
Les seuls Européans semt-ils nés
po.urte plaire?
Es-tu tyran d'un monde, et de l'
autre.lepere?
Les vainqueurs, les vain~us, tous·ces 'faibles huma.ins.,
Sont tous également l'ouvrage de tes mains.
1
~
/
69