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ALZIRE.
J'ai' pensé qu'un guerrier,.jaloux d~ sa puissance,
Peut metbre l'orgueil méme--a pardonner roffense :
Une teile vertu séduirait plus nos creurs,
·
Que tout i'or de ces lieux n'éblouit nos vainqueurs.
Par ce grand changement dan·s ton ame inhumaine,
Par un effort si beau tu vas changer la mienne;
Tu t'~ssures ma foi, mon respect, mon retour,
Tous mes vreux ( s'il en est qui tienñent lieu d'amour).
Pardonne... je,m'égaré... éprouve mon courage
Peut-étre une-·Espagnole .eót promis davantage
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Ell~ eut pu prodigue1
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les charmes de ses pleurs; ,
Je n1ai point leurs ;ttraits, et je n'ai point leurs mre.m s,
Ce creur simple; e't formé des mains de la .nature -, .
En voulant t'adoucii· redouble ton injurc .:
·
Mais enfin c'est a toi d'essayer désorm'a.i·s ·
Sur ce creúr indomté la force des ~ienfaits.
GUSMAN.
·
Eh bien! si les .vertus peuyent tant sur votre ame ,
Pour en suiv1:e les lois, conriaissez-les, madame.
Étudiez nos mreurs avant de_les bJiµier;
Ces ;mreurs. s_Qnt vos.devoirs ,)l faut
s"y
conformer.
Sachez que le premier est d'étoqffer l'idé_e
D'ont votre ame
a
mes yéux est encor, possé<lée ;,. '
De nous respecter.plus,,et de n:oser.ja:m/lis
Me prononcer
í'e
l)Om cl'un rivé,!l que je_hais:;
D.'e(l rougir.
la
premiere '·et ª 'ªtte,ndre_en silence
Ce que doit d'un barbare QrdonnG,r ma;vengeance.
Sachez que votre époux, qu'ont outra:gé vos feu~ ,
S'il peut vous pardon,ner, e~t assez génf,reuxr,
.,
. Plus que vous ne p~nsez je porte,
\In
C'OOUr
sensible,
Et ce, n'est pas
a.
v.ous
a
me croire infí,ex.ible.•