Previous Page  77 / 458 Next Page
Information
Show Menu
Previous Page 77 / 458 Next Page
Page Background

ACTE IV, SCENE

I.

GUSlliAN,

Eh! que pourrait un fils rcfuser

él

son pere

?

Je

veux bien pour un temps suspcndre ma colere;

N'en exigez pas plus de mon creur outragé .

ALVAREZ.

Je

he

veux que du temps.

(

11

sort. )

GU SMAN,

seul.

Quoi

!

n'etre point veugé?

Aimer,

me

repentir, etre réduit encore

A

l'horreur d'envier le dcstin de Zamore,

D'un de ces vils mortels en Europe ignorés ,

Qu'a peine du nom d'homme on aui ait honorés. . .

Que vois-je

!

Alzíre

! ó

ci.el·

!

SCENE

Il.

GUSMAN, ALZ{RE,

EMIRE.

ALZIRE.

63

C ' EST

moi, c'est ton épouse ;

C'e·st ce fatal objet

de

ta fureur jalouse,

Qui n'a pu te chérir, qui t'a du révérer,

\

Qui te plaint, qui t'outrage, et qlii vient t'implorer.

Je n'ai ríen déguisé. Soit grandeur, soit faiblesse,

lVIa

houche a fait l'aveu

qu'un

autre ama tendresse ;

Et

ma sincérité, trop

fon

este v~rtu,

Si mon amant périt, est ce qui l'a penlu .

Je vais plus t'éto1iner : ton épouse a l'audace

De s'adresser

a

toi pour demamler sa grace.

J\1.i

cru que don Gusman, tóut ficr, tout rigoureux.,

Toutlcrrible qu;il est, doit etre généreux .