ACTE V, SCENE III.
Je ne pourrai sur moi permettre
a
mon courage
Ce que sur l''unírvers il permet
a
sa rage?
!Zamore va mom·ir dans des tourments affreux.
Barbares!
.se.ENE
IV.
ZAMORE, encha1né,
ALZIRE,
~ ARDES.
ZAMORE.
C'E s
T
ici qu'il faut périr tous dem,.
Sous l'horrihle appareil de sa faússe justice,
Un
tribunal de sang te condamne au supplice.
Gusman respire e1icor; mon
bn :s
dés~spéré
N'a porté dans son sein qu'un coup mal assuré :
. Il vit pour achever le malheur de Zamore;
i
Il mourra tout couvert de ce sang que j'adore;
Nous périrons ensemble
a
ses yeux expirants;
Il va got1ter en~or le plaisir des tyrans.
Alvarez doit ici prononcer de sa bouchc
L'abomiuable arret de ce conseil farouche.
C'est moi qui t'ai perdue, et tu peris pour moi.
ALZIRE.
•
. Va, je ne me plains plus; je mourrai pres de toi.
\•
Tu
m'aimes, c'est ássez; bénis ma destinée,
Bénis le coup afft:eux qui rompt mon hyménée;
Songe que ce moment,
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je vais chez les morts,
Est le seul ou mon cceur peut t'aimer sans rerpords
Libre par mon suppiice,
a
moi-meme rendue,
Je dispose
a
la fin d'une foi qui t'est due.
L'ap1mei1 de la m.ort, élevé pour nous deux,
Est l'autel
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mon cceur te rend ses premiers
feux.