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ALZIRE.

ACTE

V,

S.CENE

II.

73

Par ce déguisement la vue était trompée;

Apeine entre ses mains j'aper~ois une épée

?

Entrer, voler vers .nous, s'élancer ,sur (;~sman,

L'attaquer, le frapper, n'est pourJui qu'un m:oment.

Le sang de .ton époux rejaillit sur ton perc.

Zamore, au méme instant dépouillant sa col<he,

Tombe aux pied~ d'Alvarez, et trarni~ille et soumis,

Lui présentant ce fer teint du sang de son fils :

J~ai fait ce que j'ai du, j'ai vengé mon·inj ure,

·Fais ton devoir, dit~il, et venge la naturc.

Alors il se prosterne, aÚendant le trépas.

Le pere tout sanglant se jette entre mes bras;

Tout se réveille; on court, on s'avance, on s'écl'ie,

On ~ole

a

ton tpoux, on rappelle sa vie ;.

On arrete son sang, on presse le secours

De cet are inventé pour conserver nos jours.

Tout le.p

1

euple

a

grand·s cris demande ton supplice.

D'u meurtre de son maitre

il

te croit la complice..

ALZIRE.

Vous pourriez...

MONTEZE,

Non, inon creur ne t'en soupyonne pas;

Non, le tien n'est,pas fait pour de tels attentats;

Capable d'une'.erreur, il ne l'est pojnt d'un crime·;

Tes yeux s'étaient fermés sur le bord de 1~abime.

Je le souhaite ainsi, je

fe

~rois; cependa~t •

To,i."'époux va mourir des coups de ton amant.

On va te condamner; tu vas perdre la vie

Dans-l'horreur d]!.,supplice et dans l'ignominie;

Et

je retourne enfin, par un dernier effort,

Demander au conseil et ta gr~ce et ma mort,