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ALZIRE.
ACTE
V,
S.CENE
II.
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Par ce déguisement la vue était trompée;
Apeine entre ses mains j'aper~ois une épée
?
Entrer, voler vers .nous, s'élancer ,sur (;~sman,
L'attaquer, le frapper, n'est pourJui qu'un m:oment.
Le sang de .ton époux rejaillit sur ton perc.
Zamore, au méme instant dépouillant sa col<he,
Tombe aux pied~ d'Alvarez, et trarni~ille et soumis,
Lui présentant ce fer teint du sang de son fils :
J~ai fait ce que j'ai du, j'ai vengé mon·inj ure,
·Fais ton devoir, dit~il, et venge la naturc.
Alors il se prosterne, aÚendant le trépas.
Le pere tout sanglant se jette entre mes bras;
Tout se réveille; on court, on s'avance, on s'écl'ie,
On ~ole
a
ton tpoux, on rappelle sa vie ;.
On arrete son sang, on presse le secours
De cet are inventé pour conserver nos jours.
Tout le.p
1
euple
a
grand·s cris demande ton supplice.
D'u meurtre de son maitre
il
te croit la complice..
ALZIRE.
Vous pourriez...
MONTEZE,
Non, inon creur ne t'en soupyonne pas;
Non, le tien n'est,pas fait pour de tels attentats;
Capable d'une'.erreur, il ne l'est pojnt d'un crime·;
Tes yeux s'étaient fermés sur le bord de 1~abime.
Je le souhaite ainsi, je
fe
~rois; cependa~t •
To,i."'époux va mourir des coups de ton amant.
On va te condamner; tu vas perdre la vie
Dans-l'horreur d]!.,supplice et dans l'ignominie;
Et
je retourne enfin, par un dernier effort,
Demander au conseil et ta gr~ce et ma mort,