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ACTE- III,

SCENE_

V.

Le seul Séide ici te peut servir sans doute;

Il voit souvent Zopjre, il luí parle., il l'écoute.

Tu vois cette retraite, et cet obscur détour,

Qui peut de ton palais conduire

a

son séjour;

La,

cette nuit, Zopire

a

ses dieux fantastiques

Offre uu enccns frivole ~t des vreux chimériques :

La,

Séid'e, enivré du zele de ta loi,

Va l'immoler au dieu qui lui parle par toi.

MAHOMET,

Qu'il l'immole, il le faut; il est né pour le crime :

Qu'if en soit l'instrument , qu'il en soit

la.

victime.

Ma vengeance

~

mes foux, ma loi, ma sureté'"

L'irrévocahle arret de lalfatalité ,

Tout ,le veut. Mais·cr¿is~tu que son jeune couragq

¡

Nourd du fanatisme, en ait toute la rage ? ,.

OMAR.

Luí seul était f~rmé pour remplir ton

1

dessein.

Palmire

a

te servir excite encor sa main.

L'amour, le fanatisme aveuglent sa jeunesse;

II sera furiel:lx pa:r exces de faiblesse.

MAHOMET.

Par les nreuds des serments as-tu lié son creur?

OMAR.

I

Du plus saint appareil

1

la ténébn::use horreur,

Les autels , les serments, tout enchaíne Séide.

J'ai mis un fer ·sacré dans sa main parric'ide,

Et la religion le remplit de fureur.

11 vient.

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