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LE FANATISME.
Ce matin, comme·'otage
a
ses yeux pré~enté,
J'admirais
sil'
n·obfosse et son huma'.nité :
Je sentais qu'en secret une force inconnue ,
Enlevait jusqu'a lui mon ame prévenue.
Soi,t respect pour son no~, soit qu'un dehors heureux.
Me cacMt de son creur les replis dangereux;
Soit que dan~ ce; moments ou je t'ai rencontrée,
Mon ame toute entiere
a
són hónheur livr-ée,
Oubliant ses douleurs, et chassant tout effroi, ·
Ne connüt, n'entendí't, ne vit plus rien que toi;
• Je me trouvafs heureux 'd'etre aupres de Zopire.
je le
ha.isd'autant plus qu'il m
1
avait su sédui;e; ·
Mais, malgré le .courroux dont je dois m'aµimer,
Qu'il est dur de hair ceux q-u'on v0ulait aimer
!
PALMI'RE,
Ah! que le ciel en tout'a joint nos destirnfos
!
Qu'il a pris soin d'unir nos ~mes encháfoées
!
He.las! sans mon arnour, sans•ce tendre lien,
Sans cet instinct charmant qui joint mon creur au tieri,
Sans la rC'ligion que Mahomet m·'in\spire,
/
J'aurais eu des remords en accusant Zopire.
SÉIDE.
,
Laissons ces vains remords, et nous abandonnons
A la voix de ce dieu
qu'a
l'envi nous servons. ·
Je sors. II faut preter ce serment redoutahl~; ·
Le dieu qui m'entendra nous·se:ra favorable;
.Et le pontife roi·, ·qui v'eille sur nos jours,
Bénir; de ses mains de
si
1
chálstes-am0urs.
Adieu. ·Pour etre
a
toi·,
jflta:is
tout entre-pnmdre.