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]86

-LE FANATISME.

MAHOMET.

J.e devrais l'etre au 'moins du trouble ou je vous vois .

Est-ce ainsi qu'a me~ yeux v,otr-e simple innocencll

Ose avouer un feu qui peut-etre m'offense?

Votre creur a-t-ill pu, sa•ns ·etre épouw-anté,

Avoir un sentiment que i,e n'aii pas clioté ~

Ce cornr que j'ai forme n',est-il ph1s qu'rnn rebeN.e,

Ingrata mes_bienfaits?

-a

mes l@is infidele?

•PALlVII•R!E.

Que dites-vous? Surp1'ise -etitremblante

·a

vos -pfo·ds,

Je baisse en frémissan't mes regards e'ffr-afés.

Eh quoi

1

!"n'-a'Vez-v ous pas daigné, da1ns 'Ce lfou meme, .

Vous reridre

a

nos souhiits, et consentir qu'il m'aime?

Ces nreud's, ces c1iastes :rú:eud's, que Die-u formait en nous,

Sont un lien_de plus g,ui nous ,a'ttache

'a

v ous.

MAHOMET.

Redoutez des liens formés par l'im;prudence.

Le dime quelquefois suit de .pres l'innocence.

Le creur peut s_e tl1omper-; ·l'a;nour,et ,ses douceurs

P,ourront couter, Pal mire, et du sang et des pleurs.

•p ·~

LMI'R

'E.

N'en doutez _pas, 'Ihon saing ,couiJieraii ,pour Séide.

MAHOMET

y

ous l'aimez a ce point?

PALMIRE.

Depuis le jour qu'Hercidc

Nous soumit l'un et l'autre a vutre joug sacre,

Cet ii~stincttout-puissant, d:e-notts~méme ignoré,

Deva nyant la ,i aison, croissant avee notre age,

Dn ciel, q_ui conduittout,

fut

le ·sccret-ouvrage.