ACTE III,
S·CENE
VI.
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Qui nous persécuta, q,ui nous poursui t eneore.,
Qui combattit mon dieu, qui !nass'acra mo.n fuls;
Le sang du plus cruel de tous nos ennemis :
De Zopire.
SÉIDE.
De lui
! quoi ! mon bras...
MAR
OM.ET.Témérai're ,.
On devient sacrilege alors qu'on délibere.
Loin de moi les mortels assez audacieux ·
Pour juger par eux-meme, et pour vo.ir par leurs yeux.
Quiconque ose penser n'est pas né pour me croire.
Obéir en silence est votr~ s·eule gloire,
Savez-vous qui je suis? Savez-vous e~ quels Iieux
Ma voix vous a ~har-gé.des volontes des.c-ieux?
Si, malgré ses erreurs e't son idolatri-e ,.
Des peuples d'Orient la Mecque est la patrie;
Si ce temple du monde est píomis ama
Ioi ;
Si Dieu m'en a créé le pontife et
fo
roi;
Si
h
Mecque est sacrée, en savez-you·s la cause?
lbr~him
y
naquit, et sa c-end-re y repose : (
2)
lbrahim, dont le bras docile
a
l'Eternd
Traí'na son fils unique aux marches de l'auiel,
Etouffant pour son dieu les cris de la nature.
Et
quand ce dieu Rªr vous veut venger son injure,
Quand je demande un sang
a
lui seui adressé,
Quanc.l Dieu vous a choisi, vous avez balancé
!
Allez, vil idolatre, et né pour toujours l'etre.,
Indigne musulman, cherchez un autre maitre.
Le prix était tout pret, Palmirc était
a
vous; .
Mais vous bravcz Palmire et le ciel en courroux.
U.che et faible instrument des vengeances supremes,