-i54
VENFANT
;l?RODIGUE.
LISE.
,Mais,répondez, Eµphémon, puis-_je croire '
Que vous ave'z gagné cette victoire¡?
Consultez-vousj, ne trompez point mes vc:eux;
.Seriez-vous bien et sage et vertueux?
EUPHÉMON
fils:
Oui, je le suis, caT
1
.mon ~c:eurvous adore.
LISE.
Vous, Euphémon! vous m'aimerié7, encore·:~
E
u
p
,rr
É
M
o
N
fils.
Si je vous ai!Ile? hélas
!
je n'ai vécu
-:::; Que par l'amour, qui seul m'a sout~nu.
J'ai tout souffert, tout jusqu'a l'infamie.
iMa main cent fuis allait_ trancher roa vie;
Je respectai les maux qui m'accablaient; ,
J'aimai mes jours., ils vous appartenaient'.
Oui, je vous dois _mes sentiinents, mon etre,
Ces jours nouveaux qui me luiront peut-etre.
De ma raison j.e vous dois le retour,
Si j'en conserv:e avec autant d'amour.
Ne cachez pdint .a mes yeux pleins délarmes
Ce front serein, brillant de nouveaux charmes :
Regardez-moi, tout changé que je suis;
Voyez l'effet de mes cruels e:muis.
De longs remords, une horrible tristessc,
Sur mon visage ont flétri la jeune-sse.
Je fus'peut-etre autrefois moins affreux;
Mais
voyez-m.oj,, c'est touí ce que je.v.eux.
'L-ISE.
Si je vous v0i-s co-nstant et ráisoianahle,
C'en e-st assez, j:e vousv-ois 'trop airnab1e.