156
L'ENFANT
PRODIG.UE.
De votre sort si je puis prendre soin-,
Pour le changer vous n'irez pas si loin~
E UPHÉMON
fils.
O
ciel
!
mes maux ont attendri votre ~me!
l..ISE.
Its me touchaient : votre remords m'enflamme.
E UPHÉMON
fils.,
Quoi ! vos heaux yeux ,, si long-temps courroucés,
A-vec amour sur les miens sont baissés
r
·
Vous rallumez ces feux si légitimes,
Ces feux ·sacrés qu'avaient éteints mes crimes.
Ah! si mon frere, aux trésors attaché,
Garde mon bien
a
mon pere arraché,
S'il engloutit
a
jamais l'héritage
Dont la nature avait fait mon partage-,.
Qu'ii porte envie
a
ma félicité;
Je vous suis cher, il est déshérité.
Ah! je mourrai de l'exces de ma joie.
MARTHE.
Ma
foi,
c'est lui qu'ici le diable envoie.
, LISE.
Contraignez done ces soupirs entlammés.
Dissimulez.
EUPHi'.MON
fi.ls.Pourquoi, si vous m'aimez?
LJSE,
Ah! redoutez mes parents, votre pere;
Nous ne pouvons.cac,her
a
votre frere
Que vous avez embrassé mes genoux;
Laissez-le au moins ignorer que c'est.vous.
MARTHE.
,Je
rís cléja de sa grave ·col-ere.