_ACTE I, SCENR III.
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l.1SE,:
Ah! tQn pinceau,l'a pe.int d'apres nature.
Mais qu'y ferai-je.?
i'l
faut bien que j'endure
L'état forcé de cet
hymen
proch:ain~
bn
ne fait pas comme on veut son destin ,
Et mes parents, ma fortune et mon
~ge
'J
'f
out de Fhymen me prescrit l'esclavage.
Ce Fierenfat est, malgré mes dégouts
1
Le seul qui puisse etre i~i mon époux;
II
est le fils de l'ami de mon pere,
.-C'est
U:Q.
parti devenu nécessaire.
Hélas
!
quel creur, libre dans ses soupirs,
/ Peut se donner au
gré
de ses désirs?
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faut céder : le femps,
'ª
patience
7
Sur mon époux vainctont ma r~pugnance;
Et je pourrai, soumise
a
mes Íiéns,
A
ses défauts
me
prete1~ comme aux miens. ·
MARTHE.
C'est bien parle:r,
belle
~t
diserete
Lise.;
Mais votre creur tani soit
peu
se déguise.
'Si
j'osais.•. mais vous m'avez órdonné
De ne parler jama-is 4c cet ainé.
LISE.
·Quoi?
MARTH~.
D'Euphémon, qui, malgré tous
sés
vic-es,
De votre creur cut les tcndrcs prémices,
Qui vous aimait.
LISE.
Il
ne m'aima ~~mais.
Ne parlons pl~s de ce
nom que
je hais.
Tbént:c·
3.
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