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L'ENFANT PRODIGUE.:
scfN,E
IV.
LISE, MARTHE,
L~ plRÉSIDENT
F.IERENFAT.
FIERENFAT.
JE
l'avouerai, cette donation
-Doit augmente_r la satisfaction
Que vous avez d'un si beau mariage.
Surcroít de biens est l'ame d'un ménage;
. ·Fortune, honneurs et dignités, je croi,
Abondamment se trouvent avee moi; ·
Et v_ous aurez dans Cognac,
a
la ronde,
L'honneur dupas sur les gens du beau monde.
C'est un plaisir bien flatteur que cela : ·
Vous entendrez murmurer,
La voiÍa..
En véri_té, quand j'examine au large
Mo~ rang, mon bien, tous Iés drÓits de ma charge~
Les agréments que d_ans le monde ij'ai_,
.
Les droits d'aínesse ou .je suis subrogé,
Je vous e·n fai.f mon compliment, mad.ame.
MARTHE.
iM'oi, je
Ia
plains: c'est une chose infame
_Que vous meliez dans tous vos entreticns
V~s qualités, votre rang et vos bicns.
Etre
a
la fois et Midas et Narcjsse,
Enflé d'orgueil et pincé d'avarice;
Lorgner sans cesse avec un reil content
Et sa personne et son argent comptant;
Etre en rabat un petit-martre avare,
C'est un exces de ridicule rare :
Un jeune fat passe encor; mais, ma foi,
Un j_eune avare est un monstre pour moi.