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(

100·

L'ENFANT PRODIGUE.:

scfN,E

IV.

LISE, MARTHE,

L~ plRÉSIDENT

F.IERENFAT.

FIERENFAT.

JE

l'avouerai, cette donation

-Doit augmente_r la satisfaction

Que vous avez d'un si beau mariage.

Surcroít de biens est l'ame d'un ménage;

. ·Fortune, honneurs et dignités, je croi,

Abondamment se trouvent avee moi; ·

Et v_ous aurez dans Cognac,

a

la ronde,

L'honneur dupas sur les gens du beau monde.

C'est un plaisir bien flatteur que cela : ·

Vous entendrez murmurer,

La voiÍa..

En véri_té, quand j'examine au large

Mo~ rang, mon bien, tous Iés drÓits de ma charge~

Les agréments que d_ans le monde ij'ai_,

.

Les droits d'aínesse ou .je suis subrogé,

Je vous e·n fai.f mon compliment, mad.ame.

MARTHE.

iM'oi, je

Ia

plains: c'est une chose infame

_Que vous meliez dans tous vos entreticns

V~s qualités, votre rang et vos bicns.

Etre

a

la fois et Midas et Narcjsse,

Enflé d'orgueil et pincé d'avarice;

Lorgner sans cesse avec un reil content

Et sa personne et son argent comptant;

Etre en rabat un petit-martre avare,

C'est un exces de ridicule rare :

Un jeune fat passe encor; mais, ma foi,

Un j_eune avare est un monstre pour moi.