L'ENF~NT PRODIGUE. AC.
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Mais tr.istement vendré par un·contrat
:sa liberté, son nom et son état,
Aux volontés d'un maitre d·espotique,
Dont on devient le ·premier domestique;
Se quereller ou s'évi.ter le jour,
Sans joie
a
table, et la nuit sans amour,
Trembler toujours'd'avoir une faiblesse,
Y
succomber, ou cÓmbattre sans cedse;
Tromper son maitre,
ou
vivre sans espoir
Uans ·1es langueurs d'un importun devoir;
Gémir, sécher dahs sa douleur profonde; ·
Un tel hymen est l'enfer de ce monde.
MARTHE.
En vérité, 'íes filles, comm~ on dit,
Ont un dénion quí leur forme !'esprit·:
Que de lumiere en une ftme si neuve
!
La plus·experte_ et
la
plus fine veuve,
Qui sagement se console
a
París
D'avoir porté Ie ,deuil de trois maris,
N'en eut pas dit sur ce·point davantage.
Mais vos dégouts sur ce beau mariage
Auraieni besoin d'un éclaircissement.
L
'hyi:p.endéplait avec le président,,;_
Vous plairait-il avec monsieur son frere?
Débrouillez-moi, de grace, ce mystere ;
L'a10é fait-il bien du tort' au cadet?
Haissez-vous? aimez....vous? parlez net.
I
LISE,
Je n'en/sais rien; je ne puis et je n'ose
De mes dégouts bien démeler la cause.
Comment chercher Ta triste vérité
Au foncl d'un; creur, hélas
!
trop agité
?