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L'ENFANT PRODIGUE.

J'esp-~re encore, et ce serait peu,t-etre

Me rajeunir que meTendre iµon tra1tre.

LISE.

Mais de quel tra}tre ici me parlez-vous?

MADAME"' CRQUPILLA<;;.

D'un président, d'1m ingrat, d'un époux,

Que je poursuis,

pout

qui je perds hafoine

1

;

Et

sure1:nent qui n'en vaut pas la peiue.

1

LISE~

Eh hien, madame?

MADA.ME

CROUPILLAC,

Eh

bien!.dans mon p'rintemps

Je

ne parlais jamais aux prési'd·cmts'

Je haissais leur personne et l~ur style;

Mais avec l'age on est moin~ difficile.

lISE.

Enfin,

madame?

,;r-\

MA DAJ\-l,E CRO UPI.LLA C,

Er,¡fin

il faut savoii·

Que vous m'avez réduite au désespoir.

,

'I

. LISE.

Comment? en quoi?

MADAME GROUPILLAC;

J

1

étais clans Ango.nléme,

Veuve, et pouva11t disposer üe ínoi-méme:

Dans Angouleme en ce temps Fierenfat

Etudiait, apprenti magistrat,

11

me lorgnait; il se mit dans la tete

Pour ma personne un amour malhemnéte,

Bien malhonnéte, hélas ! bien outr¡igeant;

Car il faisait l'an¡.our

a

mon argent.