Previous Page  108 / 458 Next Page
Information
Show Menu
Previous Page 108 / 458 Next Page
Page Background

J

L'iENFANT PRODIGUE.

Votre commerce iti vous a co,nduit; ·

Mon amitié, ma douleur vous

y

suit.

il\'lénagez-les : vous prodiguez sans cesse

La vérité; mais la vérité blesse.

RON•DOiX,

Je me tairai, soit : j'y ,consens, d'accord.

Pardon; mais diable

!

aussi' vous aviez tort,

·Eu connaissant le fougueux caractere

De votre fifs, d

1

en faire un mousquetaire.

EUPHÉMON,

Encor

!

RON DON.

Pardon; mais vous deviez...

EUP:HÉMON.

Je dois

Oublier tout pour notre nouveau choix,

Pour mon cadet et pour son mariage.

.;a

pensez-vous que ce cadet si·sage

De vofre fille ait pu toucher le creur?

RONDOl'i,

Assurément. Ma filfe a de l'honneur,

Elle obéit

a

mon pouvoir supreme;

Et quand je dis : Allons, je veux qu'on aime, _

Son creur docile, et que j'ai su tourner ,

Tout aussitót aime sans raisonner:

A mon plaisir j'ai pétri sa jeune ame.

EUPHÉMON,

Je doute ún peu pourtant qu'elle s'enflamme.

Par vos l¿<sons; et je me tr~mpe fort

Si

de vos soins votre fille est d'accord ,