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L'ENFANT PRODIGUE.

EUPHÉMON.

Et vous etes aussi

Un peu trop brusque.

- RONDON•.

Ah! je suis fait ai1~si.

J'aime le vrai, je me plais él'l'entendre;

J 'aime

a

le dire,

a

gourmander mon gendre,

.A

bien mater cette fatuüé,

Et l'air pédant dont il est encrouté.

Vous avez fait, beau-pere, eu plre -sage,

Quand son aí'né, ce joueur, ce volage,

Ce débauché, ce fou partit d'ici,

De donner tout

a

ce·sot cadet-c'i;: _

De mettre en lui toute votre espérance,

Et d'acheter pour Iui

1a

présidence·

De cette ville : oui, c'est un trait prudent. .

Mais des·qw'il fut monsieur le présjdent,

H fut, ma

foi,

gonflé <l'i'.mpértinence :

Sa gravité marche et pa~le en cadence;

Il dit qu'il a bien plus d'esprir que moi•,

Qui, comme on sait, en ai bien plus que toi.

n

est.' ..

EUPHÉ.MON.

Eh mais ! cfuelle humeur vous emporte?

Faut-il toujours ... ·

.RONDON.

Va, va, laisse, qu'iínporte?

Tous ces défauts, vois-tu, sont comme rien,

Lorsque d'ailleurs on amasse un gros bien.

11 est avare; et tout avare esi sage.

Oh! c'est un vice excellent en ménage,