ACTE V, SCENE III.
Tout son génie
y
regne, et cent coupables voix
S'élevent contre vous, et condamnent vos lois •.
Les plaiu tes des ingrats et les clameurs des trallres
Réclament c,ontre vous les <lroits de nos ancetres,
Redemandent le sang répandu par vos mains :
On parle de punir le vengeur des Romains.
CLODIUS.
Vos égaux apres tout, que vous deviez entendre,
Par vous seul condarn~1és, n'ayant pu se <léfendre ;
Semhlent autoriser...
CICÉRON.
_
Clodius, arretez;
Renfermez votre envie et vos téméri_tés ;
Ma
puissance absolue est ·de peu de durée;
Mais, tant qu'elle subsiste, elle sera sacrée.
Vous aurez tout
le
temps de me persécuter;
Mais, quand le péril <lnre, il faut me respecter.
Je connais l'inconstance aux humains ordinaire .
J'attends sans m'ébranler les retours du vulgai rc.
Scipion accusé sur des prétextes vains .
Remercia les dieux, et quitta les Romains.
Je puis en, quelque chose imiter ce grand homme.
Je reodrai grace au ciel, et resterai dans Rom e.
A l'~tat,
m<1;lgré
vous, j'ai consacré mes jours ;
Et, toujours envié, je servirai tot1jours;
CATON.
Permettez que dans Rome enco r je me présen te ,
Que j'aillc intimider une foule insolente,
Que je vole au rempart , que du moins mon aspect
C,ontienne eucor César, qui m'est toujours suspect.
Et si,
dan s
ce
grand
jgur,
1a
fortum~
contrairc ...
83