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ACTE V,

SCENE

III.

C'est maintenant qu'on donne un combat véritable.

Des soldats de Sylla l'élite redoutable

Est sous un chef habile, et qui sait se venger.

Voici le vrai moment ou Rome est en danger.

Pétréius est blessé, Catilina s'avance.

(

Le soldat sous les murs' dt

a

peine en défense.

81

Les guerriers de Sylla font trembler les Romains.

Qu'ordonnez-vous, consul? et quels sont vos ·dessei ns ?

CICÉ].lON.

Les void : que le ciel m'entert de et les couronne

!

Vous avez mérité que Rome vous soupc;onne

!

Je veux laver l'affront dont vous etes chargé,

Je veux qu'avec l'Etat votre honneur s'üit vengé.

Au salut des Romains je vous crois nécessaire;

Je vous connais ; je sais ce que vous pouvez faire ;

Je sais quels intérets vous peuvent éblouir;

César veut commander, mais

il

ne peut trahir.

Vous etes dangereux, vous etes maguanime.

En me plaignant de vous, je vous dois mon estime.

Partez, justifi'ez l'honne~1r que je vous fai s.

Le moncl~ entier sur vous a les yeux désormais .

Second_ez Pétréius, et déJivrez l'empire.

Méritez que Caton vous aime et vous admire.

Dans l'art ·des Scipions vous n'avez qu'un

rival.

Nous a:vons des guerriers, il faut un général :

Vous l'etes, c'est snr vous que mon espoir se fon_de .

César, entre vos mains je mets le sort du monde .

e

É

s

AR,

en l'embrassant.

Cicéron

a

César a dú se confier;

Je vais mourir, seigneur, ou-vous justifier.

(n

sort. )

Thé_atre.

6.

6