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L'ÉCOSSAISE.

pusse réparer 'les torts de mon pere ! si

le

ciel permet–

tait !... Entrons. (

A Polly

qui

sort de la ehambre de

Lindane.)

Chere Polly, n'es-tu pas bien étonnée qne

j'aie passé tant de temps saos venir ici? deux

jou.rs

en–

tiers !... je ne me le pardonnerais jamais, si je ne les

avais cmployés pour la respectable fille de milord Mon–

rose; les ministres étaient

a

Windsor,

il

a fallu

y

courir.

vá'

le ciel t'in sp ira bien quand tu te rendi~

a

mes prie..

r es, et que tu m'appris le secret de sa naissance.

POLLY.

J'en tremhle encore : ma maitresse me l'avait tant

défendu ! Si je luí donnais le moind re chagrín , je mour–

r ais de--.__douleur. H élas ! votre absence lui a causé au–

jourd'hu·i un assez long évanouissement, et je ·me serais

évaoouie aussi , si je n'avais pas eu besoin d\e me~ forces

pour la secourir.

LORD MURRAI.

Tiens, voila pour l'évanouissement

ou

tu as eu envíe

de tomber.

POLLY.

Milord, j'accepte v~s dons : je ne suis pas si fiere

que la belle Lindane, qui n'accepte ríen, et qui feint

d'etre

a

son aise, quand elle est dans la plus extreme

indigence.

LORD

MUR.E.Al.

Juste ciel

!

la fille de Monrosc daos la pauvreté ! mal–

heureux que je suis ! que m'as-tu <

l.it?

cotnbien je snis

~oupable ! que je vais tout réparer ! que son sort chan–

gera ! Hélas ! pourquoi me l'a-t-elle <::aché?

POLLY.

Je crois que c'est la seule fois de

sa

vie qu'elle vous

trompera.