ACTE IV, SCEijE V.
4-or
PO L L Y,
seule.
Voila d'étranges aventures!
Je
vois que ce monde-ci
t1' est qu'un combat perpétuel des méchants contre les
bons, et qu'on elll veut toujours aux pauvres filles.
SCENE VL
MONROSE, LINDANE; POLLY reste ún moment,
et sort
a
un signe que lni fait sa maltresse.
MONllOSE.
CHAQUE mot que vous m'avez dit me perce l'ame.
Vous, née dans le Locaber
!
et témoin de tant d'hor–
rcurs, persécutée, errante et si malheureuse .avec des
sen timen ts si nobles.
LINDAN
E .
Peut-etre je dois ces sentiments memes
a
mes mal–
heurs; peut-etre, si j'avais été élevée daos le luxe et la
mollesse, cette ame, qui s'est fortifiée par l'infortune,
n'eut été que faihle.
MONR.OSE.
·
O
vous! digne du plus bea~ sort du monde, cceur
magnanime
~
ame élevée , vous m'avouez que vous Mes
d'une de ces famillcs ~roscrites dont le sang a coulé
sur les échafauds dans nos guerres civiles, et vous vous
obstinez
a
me cacher votre nom et votre naissance
!
LINDANE.
Ce que je dois
a
mon pere me force au silence; il
est proscrit lui-meme ; on le cherche; je
1
l'exposerais
peut-etre
1
si je me nommais; vous m'inspirez du respect
et de l'attendrissement; mais
j1::
ne vous connais pas:
Théatre.
6.
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