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ACTE IV,

SCENE

VI.

l¡.o3

mort, et de n'avoir pas vu tant de désastres

!

Reconna'i.

triez-vous ce portrait? (

1l

tire un portrait

de sa poche.)

LINDANE.

Que vais-je? est-ce un songe? c'est le portrait Ihemc

de ma mere; mes larmes l'arroseut, et man cceur qui se

fend s'échappe vers vous.

MONROSE.

Oui, c'est

la

votre mere, et je suis ce pere infortuné

dont la tete est proscrite, et dont les mains tremhlan-tes

vous

embrassent.

L

INDA.NE.

Je respire

a

peine! Ou suis-je? Je tornhe

a

vos genoux

t

voici le premier instant heureux de ma vie.....

O

mon

pere

!. ....

hélas

!

comment osez-vous venir dans cettc

ville? Je trernhle pour vous au moment que je goute le

honhenr de vous voir.

MONROSE.

Ma

chere filie, vous connaissez toutes les infortunes

de notre maison; vous savez que la rnaison des Murrai,

toujours jalouse de la notre, nous plongea dans ce pré–

cipice : toute rna famille a été condamnée; j'ai tout

perdu.

11

me restait un ami, qui pouvait par son crédit

me tirer de l'ahlrne ou je suis, qui me l'avait promis;

j'apprends en arrivant que la mort me Fa enlevé, qu'on

me cherche en Écosse, que ma tete

y

est

a

prix; c'est

sans doute le fils de mon ennemi qui me persécute en–

care; il faut que je meure de sa main, ou que je lui ar–

rache la vie.

LINDAN

E.

Vous venez, di tes-vous, ponr tucr milord Murrai ?

,.,