Previous Page  399 / 450 Next Page
Information
Show Menu
Previous Page 399 / 450 Next Page
Page Background

L\.CTE III, SCENE l.

ANDRÉ.

Quel mal, apres tout, dé donner

a

une femme une

l ettre écrite pour une autre? il

n'y

a rien de perdu;

toutes ces lettres se ressemblent. Si mademoiselle Lin–

dane ne re<soit pas sa lettre, elle en recevra d'autres.

Ma commission est faite. Oh! je fais bien mes commis-

sions, moi

!

(

11

sort.)

L AD I AL T O N

ouvre la lettre, et

lit.

Lisons :

.lJ::l~

chere, m~ respectable, ma 'Vertueuse

Lindane ....

11

ne m'en a jamais tant écrif....

il

y

a

deux jours, ily a un siecle que je m-'arrache au bon–

heur d-'étre

a

vos pieds, mais e'est pour

'VOS

seuls inté~

réts: je sais qui vous t tes, et ce que je vous dais

:

j e

périrai, ou les choses changeront. Mes amis agissent :,

comptez sur moi comme sur l-'amant le plus fi dele , et

sur un homme digne peut-étre de vous serílir.

( Apres avoir lu. )

C'est une conspiration, il n'en faut point do uter; elle

est d'Ecosse, sa famille est mal intentionnée ; le

pe

·e de

Murra:i a commanrlé en Ecosse; ses _amis agissent; il

court jour et nuit; c'est une conspira ti oo. Di e u merci ,

j'ai agi aussi; et si elle n ' acc ep te p as mes offres, ell e

sera enlevée daos une heure, avaut que

son indigne

amant

la

secoure.