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ACTE II, SCENE VIII.

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fille qui se trouve mal? est - ce pour cela que vous

m'avez fait descendre? Je croyais que le feu était

a

la

maison.

FABRICE.

J'aimerais mieux qu'il

y

fdt

que de voir cette jeune

personne en danger. Si l'Écosse a pl usieurs filles comme

elle , ce doit etre un beau pays.

MONROSE.

Quoi

!

elle est d'Écosse?

FAB RICE.

Oui, monsieur, je ne le sais que d'aujonrd'hui;

c'est notre feseur ·de feuilles qui me l'a dit, car il sait

tout, luí.

MO NRO SE.

Et son nom, son nom?

FABRICE.

Elle s'appelle Lindane.

MONROSE.

Je ne connais point ce nom-la. (

Il

se promene.

)

On

ne prononce point le nom de ma patrie que mon cceur

ne soit déchiré. Peut-on avoir été traité avec p1us d'in–

justice et de barbarie? Tu es mort, cruel Murrai, in–

digne ennemi

!

ton fils reste; (aurai justice ou ven–

geance. O ma femme

!

o

mes chers cnfants

!

ma fille

!

j'ai

done tout perdu sans ressource

!

Que de coups de poi–

gnard auraient fini mes jours, si la juste foreur de me

venger ne me for~ait pas a porter dans l'affreux chemin

du monde ce fardeau détestable de la vie

!

F AB RICE,

revenant.

Tout va mieux, Dieu merci.