ACTE II,
SCÉNE
VI.
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q:¡ue je revienne, je reviendrai. Adieu, adieu. (
Il
tire
sa montre.
)
Mon temps se perd, j'ai des affaires ; servi–
te ur.
LINDANE.
Allez,
monsieur, emportez mon estime et ma l'econ–
naissance; mais surtout emportez votre argent, et ne me
faites pas rougir davantage.
FREEPORT.
Elle est folle.
L1NDANE.
Fabrice
!
M.
Fa
brice!
a
mon secours, venez.
FA
BRICE,
arrivant en hate.
Quoi done, madame?
L I N DAN E,
Iúi donnant la bourse.
Tene.z, prcnez _cette hourse que monsieur a laissée
pa r
mégarde; remettez-_la
1
ni, je vous en charge; assu rez-le
de mon estime; et sachez que je n'_ai besoin du secours de
personne.
FA B R ,
e
E ,
prenant la bourse.
Ah! M.
Freeport, je vous reconoais bien
a
cette bon ne
action ;.mais comptez qne rnademoiselle vous trompe, et
qu'elle e?-
a
tres grand hesoin.
LINDA.NE.Non, cela n'est pas vrai. Ah,
M.
Fabrice
!
est-ce vous
qui me trahissez?
'
FABRICE.
Je ·vais vous obéir, pnisque vous
le
voulez. (
Bas
a
Jlf.
Freeport.)
Je
garderai cet argent, et il servira ,·sans
qu'elle le sache,
a
luí prÓcµrer tout ce qu'elle se re–
fuse. Le creur
me.
saigne; son état et
sa
vertu
me
péne–
trent l'ame.
Théátre.
·6.
24