L'ÉCOSSAISE.
FREEPORT,
Ecoutez. Je ne suis pas homme
a
compliments; on
m'a dit de vous ..... le plus grand bien qu'on puisse dire
d'une femme : vous .etes pauvre et vertueuse; mais on
ajoute que vous etes fiere' et cela n'est pas bien.
P OL LY,
Et qui vous a dit tout cela, monsieur?
FREEPORT.
Parbleu, c'est le maitre de la maison, qui est un tres
galant homme , et que j'en crois sur sa parole.
LINDANE.
'
C'est un tour qu'il vous joue :
il
vous a trompé, mon-
sieur; non pas sur la fierté, qui n'est que le partage de
la vraie modestie; non pas sur la vertu, qui est mon
premier devoir; mais sur la pauvreté, dont -il me soup–
<;onne. Qui n'a besoin de ríen n'est jamais pauvre.
FREEPORT .
.
Vous ne dites pas la vérité, et cela est encore plus
mal que d'etre fiere : je sais mieux que vous que vous
manquez de tout, et quelquefois meme vous vous déro–
hez un repas.
POLLY.
C'est par ordre du médecin.
FR.EEPORT.
Taisez-vous; est-ce que vous etes fiere aussi, vo-qs?
POLLY.
Oh, l'original
!
!'original!
FREEPORT.
En un mot , ayez de l'orgueil ou non, peu m'importe.
J'ai
fait
un voyage
a
la Jama1que, qui m'a va~~ cioq mille