ACTE II, SCENE VI.
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FR.EEPOR.T.
Madame, pourquoi ne vous asseyez-vous pas quand je
suis assis?
LINDANE.
Monsieur, c'est que vous ne devriez pas l'etre, c'est
que je suis tres étonnée; c'est que je ne re<;ois point de
visite d'un inconnu.
FREEPOR.T.
Je suis tres connu; je m'appelle Freeport, loyal né–
gociant, riche; informez-vous de moi
a
la hourse.
LINDANE.
Monsieur, je ne connais person ne_en ce pays -
la ,
et
vous me feriez plaisir de ne point incommoder une
femme
a
qui vous devez. quelques égards.
I.
1
FREEPOUT.
Je ne prétends point vous incommoder; je prends mes
'aises, prenez les vótres; je lis les gazettes, travaillez en
tapisserie, et prenez du· chocolat avec moi.... . ou sans
moi ..... comme vous voudrcz.
POLtY.
Voila
un étrange original!
LINDAN
E.
O
ciel
!
qu elle visite je te<;ois ! Et milord ne vient point
!
Cet homme hizarre m'assassine; je ne pourrai m'en dé–
faire: comment
M.
Fabrice a-t-il pu souffrir cela? Il faut
bien s'asseoir.
( Elle s'assied, et travaílle
a
son ouvrage.)
(
Un
gar~on apporte du chocolat; Freeport en prend sans en
offrir; il parle et boit par reprises.)