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LE DUC DE FOIX.
Ce cceur est trop altier pour adorer les lois
De ce maire insolent, l'oppress~ur de ses rois;
Et Clovis, que je compte au rang de mes ancetres ,
N'apprit point
a
ses fils
a
ramper sous des maitres.
Les Arabes du moins s'arment pour me venger ;
Et tyran pour tyran, j'aime mieux l'étranger.
LIS O IS.
Vous ha'iss ez un maire, et votre haine est juste:
Mais ils ont des FraD<; ais sauvé l'empirc auguste ,
Tandis que nous aidons l' Arab e
a
l'opprimer;
Cette triste alliance a de quoi m'alarmer;
Nous préparons pent--e tre un a.venir horrible.
L'exemplc de l'Espagoe est honteux et terrible;
Ces brigands afrioains sont des tyrans nouveaux
Qui font servir nos ma-ins
a
creuser nos tombeaux .
Ne vaudrait-il pas mieu~ fléchir avec prudence?
LE DUC.
Non: je ne peux jamais implorer qui m'offense.
LISOIS.
Mais Tos vrais intérets, oubliés trop long"temps....
L ·E DUC.
Mes premiers íntérets sont mes ressentiments.
L
Is o Is.
Ah! vous écoutez trop l'amour et la colere.
LE DUC.
Je le sais; je ne peu~ fléchir mon caractere.
LI SOIS.
On le peut, on le doi-t: je ne vous flatte pas;
Mais, en vous condamnant, je suivrai tous vos pas.
Il fant
a
son ami montrer son injustice ,
'
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L'éclaircr , l'arreter au bord du précipice.