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AGT~ I, SCENE IV.

Seigneur, des ennemis j'ai visité l'armée;

Déja de tous cótés la nouvellc est semée

Que Vamir votre frere est armé' contre nous.

Je sais que des long-temps il s'éloigoa de vous.

Vamir ne m'est connu que par la renommée:

Mais si, par le devoir, par la gloire animé e,

Son ame écoute encor ces premiers sentiments

Qui l'attac.:haient

a

vous dans la fleur de vos ans,

11 peut ·vous ménager une pai:x: nécessaire;

Et mes soins....

LE DUC.

II9

Moi, devoir quelque chose

a

mon frere

!

Pres de mes ennemis mendier sa faveur

!

Pour le hai:r, sans doute il en coute

a

mon creur;

Je ·n'ai point oublié notre amitié passée:

Mais puisquc ma fortune cst par luí traversée,

Puisque mes ennemis l'ont détaché de moi,

Qu'il reste au milieu d'eux; qu'il serve sous un roi:

Je ne veux ríen de luí.

·

LISOIS.

Votre fiere constance

D'un monarque irrité brave trop la vengeance.

LE

nuc.

Quel monarque? un fantóme, un prince efféminé,

Indigne de sa ra~e, esc1ave couronné,

Sur un tr~ne avili soumis aqx lois d'un maire

!

De Pepin, son tyran, je crains peu la cole re ;

Je détesté un sujet qui c<roit m'intimider,

Et je méprise un roi qui n'ose commander:

Puisqu'il laisse usurper sa grandeur souveraine,

Dans mes États au moins je soutiendrai la mienne.