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LE DUC DE FOIX.
J'attendais , dans Leucate en secret retirée,
Qu'il
y
vint dégager la foi qu'il m'a jurée,
Quand les Maures cruels, inondant nos déserts,
Sous mes toits embrasés me chargerent de fers.
Le duc est l'allié de ce peuple indomtable
t
, Il me sauv.a, Ta1se; et c'est ce qui m'accable.
Mes jours
a
mon amant seront-ils réservés?
*
Jours tristes, jours affreux, qu'un autre a conservés
~
TAJ.SE.Pourquo1 done, avec lui vous obstinant
a
feindre, .
Nourrir en lni des feux qu'il vous faudrait éteindre?
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eut pu respecter ces saints engagements:
V
óus eussiez mis un frein
a
ses emportements.
AMÉLIE .
. Je ne le P,uis; le ciel, pour combler mes miseres ,
Voulut l'un contre l'autre animer les deux freres .
Vamir, toujours fidele
a
son maitre,
a
nos 'lois ,
A contre un révolté vengé l'honneur des rois.
De son rival altier tu vois lll violence;
J'oppose
a
ses fureurs un douloureux silence.
Il ignore du moins qu'en des temps plus heureux
Vamir a prévenu ses desseins amoureux :
S'il en était instruit, sa jalousie affreuse
Le rendrait plus
a
craindre, et moi plus rnalheureus e.
C'en est trop, il est temps de quitter ses Etats :
Fuyons des ennemis ; mon roi me tend les hras.
Ces prisonniers, Ta1se ,
a
qui le sang te lie ,
De ces murs en secref méditent leur sortie :
Ils pourront me conduire, ils pourront m'escorter ;
"'
Il n'est point de péril que je n'ose affronter.
Je hasarderai tout, pourvu qu'on me déli v:re
De
la
pris~n illustre ou
je
ne saurais vivre.