ACTE I, SCE¡~E II.
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Vous qu'u11 a&tre plus doux sembJait avqir fqqnée
Pour l?unique g.ouceur d'aiq1er et d'etre aim~e,
Pouvez-vous n'opposer qu'un s~nti¡nc~.t d'horreu,r
Aux soupirs d' un héros qui
fu~
yotr~ vengeur?
Vous savez que ce prince au rang d~ ses ancetres
Compte les premiers rois qq.e la France eut po1tr ma1tres.
D'un puissant apanage il e~t n é souverain ;
11 vous aime, il yous sert, il vq µ, s offr-e sa main.
Ce raog a 'qui tout cede, et pour qui tout s' oublie,
Brigué par tant d'appas, objet de tant d'envie,
,¡.
Ce rang qui to uche au treme, et qu'on meta vos pieds ,
• Peut-il causer les pleurs dont vos yeux sont noyés ?
AMÉLIE.
Quoi
!
pour m'avoir saqvée
'J
il
faudra qu'il m'opprime
!
De son fatal .secpur~ je serai 1~ v.ictim~ !
Je luí dois tput sa11s doute, et c'~$t pour mo,i malheur.
TAISE.
C'est etre trop injuste.
AMÉLIE.
Eh bien! connais mon cceqr ,
Mon devoir, mes douleurs, le destin qui me lie;
Je mets entre tes mains le secret de ma vie :
De ta foi désormais c'est trop me défier,
Et je me liyre a toi pour me justifier.
Vois cambien mon devoir
a
ses vceux est contraire;
Mon cceur n'est point
a
moi, ce cceur esta son frere .
Tf\,
0
iSE.
Quoi '. ce vaill<!nt Vamir?
AMÉLI E.
• Nos sermeuts mutuels
Devangaient les sermeuts réscrvés aux autels.