ACTE I, SCENE
l.
'~Accablée
a
ses yeux du poids de ses bienfaits,
*Je crains de l'affliger, seigneur, et je me tais.
""Mais, malgré son scrvice et ma' reconnaissance,
.. Il faut par des refus répondre
a
sa constance,
*
Sa passion m'afflige , il est dur
a
mon creur,
*
Pour prix de ses bontés , de causer son malheur~
Non, seigneur, il lui faut épargner cet outrage.
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Qui pourrait mieux que vous gouverner son courage?
Est-ce
a
ma faible voix d'annoncer son devoir ?
Je suis loin de chercher ce dangereux pouvoir.
Quel appareil affreux
!
qtiel temps pour l'hyménée
l
*
Des armes de mon roi la ville cnvironné~
N'attend que des assauts, ne voit que des C«?mbats ,
Le sang de tous cótés coule ici sous mes pas._
Armé contre mon maltre, armé contre son. frere
!
Que de raisons
!....
Seigneur, c'est en vous que j'espere.
Pardonnez... achGvez vos desseins généreux;
Qu'il me rende
a
mon roi, c'est toµt ce que je veux.
Ajoutez cet effort
a
l'effort que j'admire ;
Vous devez sur son creur avoir pris quelque empire.
-un esprit male et ferllJe, un. ami respecté,
Fait parler le devoir avec autorité;
Ses conseils son t des lois.
.L 1 SO Is.
11 en est peu, niadame,
Contre les passions qui subjuguent son ame;
Et son emportement a droit de m'alarmer.
Le
prince est soupgonneux, et j'osai vous aimer.
Quels que soient les en nuis dont votre creur soupire,
Je vous ai déja dit ce que j'ai
du
vous dire.
Laissez-moi ménagcr son esprit ombrageux;
Je crains d'effaroucher ses feux impétueux;
Théatre.
6.
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