Previous Page  134 / 450 Next Page
Information
Show Menu
Previous Page 134 / 450 Next Page
Page Background

II8

LE

Dl.JC

DE FOIX.

SCENE IV.

LE DUC, LISOIS.

LISO IS.

SErGNEUR,

songez-vous bien que de cette journée

Peut-etre de l'Etat dépend

ia

destínée?

LE DUC.

Oui, vous me verrez vaincre ou mourir son époux .

LISOIS.

L'ennemi s'avanc;ait, et n'est pas loin de nous.

LE DUC.

Je l'attends sans le eraindr.e, et je vais le combattre.

Cr0is-tu que

ina

faibl'esse ait pu jamais m'abattre?

Penses-tL1 q1:1e l'amour, mon tyran, mon vainqueur,

De la gloiré en mon ame ait étouffé l'ardeur?

Si l'ingrate me hait, je veux qu'élle m'admire:

Elle

a sur moi saos doute un souverain empire,

Et n'en a point asse,z, p0ur flétrir ma vertu.

Ah! trop sévere ami, que me re.pro ches-tu?

Non, ne me juge point avec tant d'injustice.

,,. Est-il quelque Fran~ais q:ue l'arnour avilisse?

*

Amants aimés, heureux-; ils vo'nt tous aux combats,

Et du sein du bonheur i1s vo'lent au trépas. .

,

Je mourrai digne au m0ins ·de l'ingrate que j'aime.

:

r.Ís@

'1S,

Que inon prirrce plü.todbit digne dé lu,i-:n.'l<~me !

Le salut de l'Etat m'ckcu'pait en 'Ce jour;

Je vous parle du votre, et vous parlez d'amour

!