LE DUC DE FOIX.
ACTE
II,
SCENE
II. 123
.
.
Quoi ! vous les détournez? quoi
!
vous voulez encore
Insulter aux tdurments d'un cceur qui vous adore,
Et, de
ia
tyrannie exergaot le pouvoir,
Nourrir votre fierté de mon vaih désespoir?
C'est ama triste vie ajouter trap d'alarmes,
Trap flJtrir des laurie¡s arrosés de mes larmes,
Et qui me tiendront lieu de malheur et d'affront,
S'ils ne sont par vos mains attachés sur mon front ;
-,¡.
Si votre ioccrtitude, alarmant mes tendresses,
*
Peut encor démentir la foi _de vos -promesses.
AMÉLIE,
*Je ne vous promis rien : vous n'avez point ma foi;
"Et la re_connaíss
1
ance est tout ce que je doí.
LE DUC,
* Quoi
!
lorsque de ~a main je vous offrais l'hommage
!...
AMELIE.
"D'un si noble présent j'ai vu tout l'a·vantag·e;
,.. Et, saos chercher ce rang qui ne m'était pas du ,
"Par de justes résp·ects je vous ai r-épondu.
*
Vos hienfaits, vo'tre amour, et
m.ooamitié meme ,
-,¡.
Tout vous flattait sur moi d'1rn empire supreme ;,
,.. Tout vous a fait penser qu'un rang si glorieux:,
,.. Présenté par vos mains, éblouirait mes yeux.
*
Vous vous trorupiez : il faut rompre en fin le silence.
,.. Je vais vous offenser; je me fais vfo.lence:
-,¡.
Mais, réduite a parler, je vous dirai-, seigneur,
*
Que l'amoltr de mes rois est gravé daos mon cceur.
Votr~ sang est aug1!i'ste, et le míen esí: ·sans 'crime;
11 coula pou'r l'E'tat, qu'e l'étrabger 'opprime.
Comibge, m·on a'ieul, dan-s n1'on ·cceur
a
'ti"ansmi~
,.. La haine q'u'un Fraoc;ais doít
a
ses enb.emis;