I
2.8
LE DUC DE FOIX.
LE DUC.
Me le deman dez-vous?
De l'affront inffui qui vient de me confondre
Quel autre ét_ait instruit? quel autre en doit r épondre ?
Je sais trop qu'Amélie ici vous a parlé;
'f- En vous nommant a moi, l'infidele a tremblé:
'!-Vous affectez sur elle un odi eux silence,
·'!- Interprete muet de votl'e iutelligence.
Je ne ~ais qui des deux je dois plus détester.
LISOIS,
Vous sen tez-vous capable au moins de m'écouter?
LE DUC.
>!- Je le veux.
LISOIS, ,
Pensez-vous que j'aime encor la gloire?
,i.
M'estimez-vous encore, et pou~ez-vous me croire?
LE DUC.
>!-Qui,jusqu'a ce moment j.e vous crus vertueux,
>!-Je vous crus mon am1.
LIS O IS,
Ces titres précieux
Ont été jusqu;ici la regle de ma vie;
Mais vous, méritez.-vous que
j e
me justifie?
'f-
Apprenez qu' Amélie avait touché mon creur ,–
,.. Avant que , d e sa vi e heureux libérateur,
>!- Vous eussi e~ , par vos soins , par cet amour sincere,
'f- Surtout p ar vos bienfaits, tant de drqits de luí plaire.
>t- Moi, plus soldat que tendre, et dédaignant toujours
'f- ~e grand art de séduire in.;enté daos les, cours,
'f- Ce lan gage flatteur, et si souvent perfide ,
"' Peu fa it pour mon esprit p eut-etre trop rigidc,