ACTE II, SCENE II.
>1-Quel que soit l;insolent que ce cceur me préfere)
,,. Redoutez mon amour, tremblez de ma colere;
*C'estlui seul désormais que mon bras va chercher;
*De
son cceur tout sanglant j'irai vous arracher;
, *·Et si, dans les horreurs du sort qui nous accable,
*De .quelgue joie encor ma fureur est capable,
·
*
Je la mettrai, perfide, a vous déses¡)érer.
AMÉLIE.
*Non, seigneur, la raison saura vous éclairer.
12.5
"'·Non, votre ame est trop noble, elle ·est trop élevée,
*Pour opprimer ma vie, apres l'avoir sauvée.
*Mais si votre grand cceur s'avilissait jamais
,,_ Jusqu'a persécu~er l'obj et de·vos bienfaits,
*Sachez que ces bi~nfaits, vos vertus, votre gloire,
,,. Plus que vos cruautés, vivront dans ma mémoire.
*Je vous plains, vous pardonne, et veux vous respecter ;
*Je vous ferai rougir de me persécuter;
*Et je conservera1, malgré votre menace,
oil'
Une ame sans courroux, sans crainte, et sans audace.
LE DUC.
*Arr~tez; pardonncz aux transports égarés,
*Aux fureurs d'un amant que vous désespérez.
>1-Je vois trop qu~avec vous Lisois d'intelligence
*D'une cour qui me hait embrasse la défense ;.
>1- Que vous voulez tous .deux m' unir
a.
v~tre r<;>i;
>1-Et de mon sort enfin disposer malgré moi.
"'Vos discours se,n t les siens. Ah! parmi tant d'alarm~s ,
*Pourquoi recourez-vous a ces nouvelles armes? ·
*Pour gouverner mon cce1,Jr , l'asservir, le changer ?
*
Av,iez-vous done besoin d'uri secours étr~nger?
"'Aimez ;
il
suffira d'un mot de votre bouche: