SQ
U
n'a toutefois ni
piés
ni branches. On l'a
3ppell~eainfi
i
caufequ'clle a pluficurs envelopes
commc.lafquillc. Lo.
cha.irde ces Squillcs cíl: d:: crCs-diflic1lc:
d1gellion.
SQ_U
1LLIT1 QUE• :ldj. llyadivcrsmédicamcm
qu'on appclle
Sq11it/11iqueJ
•
:l
caufc qu'1ls
font
compofés de fqwllc. L'
E¡Jrgmt
fq111/111u¡ue
fe
f:ut
de dcux m.rnicres, Cuivanr Mefué dans fon Anti–
docairc. La premicre res-oir 1-c fue de
fqlllltC
avcc
parricségalesdc miel defpumé, le
cour
cu1c
cnfem–
blc en coofilhnccdc
Looch.
l'aurrerc~oic
lafquH–
le
rOdeavec le miel
&
autres ingrcdiensqui :mgmen–
tenc la vcnu
incirive
de la fquillc. tels que leía–
fran , l'hyCfope, !'iris
&
la myrrhe. Comme ces
Eglcgmcs fonc crCs-chauds, fur-couc le dernier,
il
fauc bien prendre g:udc
a
ne les pas donncr aux
pcr~
fonncs qui fonr d'un tcmperamenc
ch~ud
&
q~1
onc la
fiévre.LcVinA1grc ft¡111llititfHC
(e
f.ucd'unch–
vrc: de fquillc fechée, qu'on
coupe.iv~c
un coute.1u
de bois,
&
qu'on mee d:rns une boucc1llc:de verre.
On verfe
pardeíli.ishuic livrcs du meilleur.vinaigrc
blanc ou fon clairet.
&
aprCs qu'on a bien bou–
ché la boucellle, on l'expoic a.u Solcil chaud d'Ecé
l'eípacc de qu:uante jours. Si on efl: preílC.,, on la
mct quclquc:s hewe.s for
I~
cendres
~haudes
ou
daos le fab\e. Cela ctanr fatc , on exprime bien la
fquille,
&.
on
la
jeue. Le vinaigre éranc raffis , on
le mee dans une :mrre bouteillc de verrc qu'on a
foin de bien boucher. Ce vinaigre eft d'une fon
grand~
eflic::icicé pour les mabdtcs froides du cer–
ve:i.u, pour l'épilcpfie
&.
pour le vercigc. 11 guerie
~s~c~~¡i~·~S:~~r~~r'e~~1~~~e~l~ca"~~(~~~1~~~~~~;
la puantcur de la bouche. 11 excite l'appeac, a1de
la coaion , pnrge le foyc
&
la rate
&
foulagc
leurs doulcurs. Sylvius die que les Anciens s'cn fer–
voiem fouvenc , mais qu'au1ourd'hm l'ufage en el\:
urc , en le prenant feul,
i
caufc de fon amerrume
&
de fon acrimonic mordicante. Cn en fait
l'OxJ–
mcl fi¡11ill11i9uc
avcc le miel. Cct Oxymd e(l de
dcux forces , le limpie qui fe foic de mCmc que
l'oxymcl de Galicn, íi ce n'eJl qu'au lieu du vinai–
gre commun on
y
met la fqutllmque¡
&
le com–
pofé , dont la compofüion cíl: la mCme que cellc
de l'oxymel comp>lfé des cinq racines apcricivcs;
~~·ex~:l~~~rnadl~sv~~~: f~~~~:~;~:;u,·~"v!n~;~
fquiftitique , mais le goWc en e(l plus
~gr.cable,
&'
il eft plus efümé pour les m:i.lad1es pnwceufes ou
mélancoliques les plus opiniicrcs du cervc:iu, du
poumon
&
du ventricule. L'autrc incifc , :1.ttenue,
décerge
&
ouvre lesobfi:ruaions, tanc dans les fic·
vres quarces ,que dan5 les quocidiennes invccerées.
Le
Ym{<¡H1ll1tu¡ut
íe f:m en prenant vers les Jours
Canicnlaires une fquille blanche de momagne , que
~·~sn,~!~~~c~l~:·i:e~~Csd¿~:r~~:~nm:~J~e~~~~f~~~
cicrs de vin blanc vieux dcrf'us ,
&
on laiíle ce vaif–
(eau quarance JOUCS pcndu
,
~pu~s
quoi on Ote la
fquille. Ceuxqui ufenc de ce vm. en prenncm fou.
venc deux onces avant le rcpas. Si c'eftaprCs le re–
pas, il
íuffit
d'en prendre une demi once. Galicn
die que ce vm pris en brcuvage attenue toutcs les
humeurs
&
fur-cout le phlcgme , ne laiCfanc croup1r
ni dans l'cftomac. ni au vcntre, ni :i.u foye , ru
i
la
r::ite, ni aux nerfs,
&
cncore·moins
da.nsles
os, nullc humeur gluante qui pourroit caufer de
l'obíl:ruaion. Le
Miel
f'lmll1w¡11t
(e fon fclon Dau·
dron, d'une partic de fquille fechéc
&
de trois
panics de miel écumC le plus vieux qu'on pcuc uou–
ver. On mer le cout dans un por de cerrc vermfíé
que l'on expotC au foleil, en le tournanc cancOc
T9,,., II.
s
Q
u
449
d'un cbcé
&
1amC>t de l'aurre , pour f;ire que la
chalcur donne égalemcne par touc. On laifiC::
les
fquallcs dans le miel 1ufqu';i ce qu'on vcuille s'cn
ferv1r,
&
alors on ªJoÚtc un peu de vio , aptCs
quo1 on les
fatt
cuar avcc h:ur miel ,
&
on les ex–
pnmc. Ce miel c_ftfort bon pour incifer &attenuer
Jcs humeurs craíles, lemes
&
vifqueufes. Les
Tro–
chif9ue1 f'!u1//1tu¡nu
onc ceue mCmc propriecé,
&
conv1cnnenc d'a11leurs
:i.
l'ép1leefie
&
aux m:iladics
~~nc~~~sui~·il~~~~~~~i~~vecl~p;~i~:npf::~~n;c~c;~~
hdc fa1tc avcc de la farine de homcnr. On en mee
eout :lU!OUr enviran J'épaifICur d'un cravcrs de
do1gt,
&
on les faic cuire ainli envcloppées dans un
fourdc Boulanger,
OU
on les laiQe aur.mcde tems
qu'il e.n fuut pour cuire un gros pain. AprCs qu'on
les~
arécs
~u
four ,
&
qu'ellcs om éré refro1dies,
on ate la
pat~
ele fromenc
&
les pcemicrcs cuni–
ques des fqmlles que J"on crouve rouges
&
comme
feches. On reJCtte auffi le ca:ur
&
la
parcie dure
qm efl: .ªu bas de
~haque
fquille , n'cn prcnanc que
les écaillcsou lamines bfanchcs
&
moCleufes, done
ayant pcfé crois livre.5 , on les pile daos un monier
~~ •;~~~:r;;~cp~:)il;~ud:c~~
1
~i~r~~ J~i~~~:t/;~:
ri.ned'orobc blanc
,
a6n d'augmcmer la vertu ale–
x1.tere des íqu.illcs. On pérric le tout ay¡mr les m:i.ins
temres d'hu1le
&
on en forme des Trochifqucs
~
0
~1~isnr:~i;e;(¿'~~ ~e/!~~rf¿~e a~~~ ~~~; ~~~
r:i.yons du foleil
&
loin du feu. On les garde cn–
fuice pour le befoin
dms
de pctits pou de vem::
bien bouchés. Andromaquc l'ainé , prem1er Mcdc–
cin de Neron eft l'Aureur de ces Troch1fques,
&
ce qui lui a fut prcferer l'orobc blanc
a
l'orobc
roux, e'eft qu'il a moins d'amercume
&
qu'il refifte
bcaucoup davantJge aux vCnins
&
aux pourricures
des humcurs.
SQYINANCIE.
f. f.
Maladic aiguc qui vicnt d la
gorgc
&
qui cmpCche l:i. refpiracion. On dit plus
ordmatrcment
Efr¡H11t1mcu.
Voycz ESQYINAN ..
CIE.
5QUIRRE.
(.
m. Tumcut dure qui rcíifte au tou–
chcr,
&
qui s'engendr:int pcu
:i
peu fansdoulcur,
occupe oucre les glandes les p:i.rncs charnues , foie
~~1c;ri~~sa~:~,f:~r::i L;a~(é~;r,e~u~~~~c~~u~:7~
coagulacion du fang feule. ou du chylc crud
&
vií–
queux , qui étanc d1ftribué avcc le fong, ou avcc
quelque vehiculc étranger, engendre en fe coagu..
fa.neune tumcur dure. Le fang
&
le chyle vifqucux
joincs cnfemble s'amaríent, s'accumulcnc
&
fecoa.–
gulenc encore en
pafia.nefucccllivemenc par les po-
r,~s ~~rfr~[~~c~ ~!g3::J~~~tred:~n~q~~:r~fc;~~ ~~
moicn de l'aetde comre narure , ou tcop abon–
dam ou trop fixe, ou qui peche de quclquc aucre
maniere. Les lignes font
la
dureté
&.
l'ihdolencc
done le vrJi Squirre eft toÜJours accoml':1gné •au
lieu que la lividité
&.
la douleur fonr les marques
du faux Squirre • qui cicnc quclquc chofe du can–
ccr. Lorfquc le Squirrc !cR excc:rne,
il
íuffic poul'
le guenr de memc deffus une plaque de plómb
enduice de mercure. S'il ne peur pas bien fe reíou–
dre, on doic le faire mG.rir
&
le mcner
.i
ÍUpuracj<fn
avcc des remedes cempcrés
&
un peu .Plus forcs que,
· ceux qu'on employe dans l'infb.mn1auon ,
&
ti
c'cll
un Squirre douloureux, f:ichcurx par fes picoremens
fourcls,
&:
Ji
vide d;ins urie períonnedéJa :lgée, ou
qui a une foppreffion d'hemorI.'o'idcsdu dc.mois , ce
Squirre ne pouv-.inc fe refoudre ni
fe
confnmcr in..
fcníiblement ,
il
ne faut poim y touéher
:l
moina
L
¡~