MAR'
cours en Efpagne, oil clic: vaut tr?is deniers. Sor
ce picd-li vingt Maravcd1s
.font
cmq
fo~s
de notrc
monnoie. Les Efpagnols plcms de fuíle, comprcnt
prcfqlle toíijours par
Maravedis.CeSoigntNrac~nt
rn1lle M
4
ra'fltdi1 dt r4nlt
,
c'cíl douzc ccns cm-
d~':ot~~it:r~~o;~~ L~~~ r.:~":ine;~~;c~ ~~~~~~~
chanc\s
tcnans
leurs Livres par Maravcdis
&
Jc::s
· fomrnant par
dix~ines.
Covarruviasdie que ce .mot
eft Arabc ,
&
qu'i\ vient des Mau'rcs Almorav1des,
qui
étint
paífés d'Afr-lqnc en Efpagne, donnercnt
lcur nom
a
cene monnoiequi a
tcé
dcpuis appelléc .
M
ar111udi1
par corruprion.
MARBRE.
f.
m.
Sorttdt pierrt txtrimemtnt duu
r!r
fa!tdt, dont
/11 ScHlpttHYJ
font ltJJrJ plus
bett11.~
011-
vragei,
&
dontles Arch1ttfltsftforvtnt
11.uxplus
beaux o:rntmtns
de1
Pal1tis
&
des Eglifts.
AcAo.
FR.
Il
y
a des Marbres de diverfcs Cortes, les uns
d~unc
íeule coqleur,
&
les
autres vcinés ou mClés
de raches. lis fom tous opaques,:\ l'exceprion du
blanc
quid~
tranfparem
,&
qu'on trouvc en Grccc
&
preíquc partom l'Oriem.
M.
Fchbicn d1t qu'on
s'en fervoit autrefois au licu de verre, pour meme
aux. fent:trcs des bains , des émvcs,
&
des aucres
lieux que l'on vÓuloit garantir du froid,
&
qu'i
x:~i~c:tcr~:~~1i;~º.itc:
0
~llff~\fdo~~~;:~,sn!et~~~~;sro~
de
clané. Daos les mCmcs carrieres oU
fonr
ces
Marbrcs blancs,
il Y.
en a d'une
~mere
efpecc qui
n'a aucunc veine, mais feulc:ment
la
mC:me couleur.
&
qui a le
61
&
le; grain trCs-fin. C'eíl: de celui-l:l.
que l'on faifoit
rous
lesornemens des Ed16ccs ,
&
les plus belles íl:atues. Les Anciens :ippello1em lcur
plus beau marbre
bb.nc,Marmor Ptmum
,
foic
qu'il vim del'Hlc de: PJros.
foit
i
caufe du Scul-
r:~~:~~~r~~~l~~~ ~~~r~~e~~~~CO~~g~::~~ ,d~ J~I~
nus. On en trouve de divcrícs forces daos les Mon–
ragnes de Cararre, les uns noirs , d'autrcs ñranc
Cur le gris , d'autres mClés de rouge,
&
d'autres
qui ont des veincs grifes.
1l
s'y trouve aulTi un Mar–
brc dontla blancheur
é~ale
celle
du
lait ,
&
qui efl
admirable ponrfone des figures. Les Marbres que
les lraliens appellent
C1pollmi,
d.
caufc de leurs
grandes nu:mccs de blanc
&
de vc::rd plle , cou–
lenr de ciboulc , íervent feulemem pout faire des
pilaíl:rcs , de grandes cablc:s
&
d'auues ouvrages,
&
ne fom paS proprc::s pour des lbrues. 11
y
en a
qui ÍOnt un peu tr:míparens
&
qui reílC:mblcnd dc:s
~
0
c:~t(~~r.i~~s~e~~:i~bri~;=~~ :e;a~~i~~ll;~l~t;~~~;~~
roicdansle
(el.
Lcurgrainquicflforcgros
&
mde,
fait
qu'on s'en fen raremcnt,
&
mCme difficile-
Pe::c1'l:usrle~~:~;ehu~id~~t~r~·~n1~o:m~é::~tt~fp:~
~c
4
:P~~~~;-, ~~~::~::; ;~,~~:
1
!t,al~~~:FcP~!~il:
rcndem un fon fonaiguquandon les 1ravaille ,fe
rircm
:i
Pfrtr4 fanEl4.
lis
font
naturellemem durs
>
:1
:i~~ªd:~tA~~~ ~~;sm¿::a~t~e,¡~~s~~;~c::~ ~7 ~~~
fond noir, :i.vec de grandes veines j:J.unes ,
&
qu'ils
nommem
Portoro,
d.
caufe de fes veiries qui paroif–
ícm d'or.
On appellc
Mttrbre br11t,
Le M':lrbre tol qu'il
viemdc Jacarriere ,c'cfl.d.-dire,par blocs d'échan–
tillons. ou
p.u
quarciers ordinaires
i
M11rbreEb1111-
chf,
Cc\ui qui c::ftrravaillé
d.
double pointe pour
la
Sculpmrc, ou appróché :i.vec le cife:iu pour I'Ar–
chiteét:ure
i
M arbre dtgror¡i
,
Celui qui efl équ;'lrri
f~
1
~:~
1
~1:r~~f~:~~ ~
1
~~1:~~ee;"~ ,d·~r:t~u~v;~
MAR
terminé avec le peüt ciíeau
&
b rape qui adoucir.
On en cvide les crettX avcc le crepan
>
afin <le f.tuc
paroirre les orncmens dég:igés
&
de meme \'ouvra–
ge en
l'ai~.
Aux endroits oU
il
ne
fauc
JMS
de poli ,
on emplotc
la
prclle
&
la peau de chien tle mcr ,
po~1r
d1fi111gucr.
les
drapcries polies cl'avcc les chairs
qm
fom
mates
&
l'Architeéturt d'avec les orne–
mcns. Le
Marbrepoli
ell:celui, qui ayam été frot–
té
avec
le
_grais
&
de
la
pierre de Gothl:mde,
&
re-
~3f~;c:"J~1~:~v:~ ~~~~~~~1~~ '1~;~~ 'o~ªfo"~;rrd~
la
potée d'émcril pour les
Mubtcs do
couleur,
&
de celle d'érain pour les Marbrcs biancs,
3.
caufe
que la porée d'émcril les rouffit. On polit le Mar-
~:ri~~
1
~
1
~:i:f;¡ ~~n~:~:~ote/o~~7:i~r~r~ ~:i
efl de longue du
rée.Les raches d'huile pcnerrent le
Marbre >ce
qui
fa.irque l'on ne fsauroit Orcr ces
Cortes de caches
. fur-tout íur le Marbre blanc. On
die,
Marbre fil11rde11x,
&
MArhrecamelott',
Le prc–
mier
cfi
cclui qui
a
des fils
>
comme la
ph'.lpan
des
Mubrcsde coulcur en ont , mais parriculieremcnc
leSerancolin
&
celui de Saime Baume. Ce dernic::r
~~o~!~;
1
1~e~ {~º~a%~~é e~~!:1~~~ '!t:~~a~~r~e~:
Marbrc ,
~ui
quoiqu'il foit d'une mCme couleur
>
p:iroí't tab1fé aprCs qu'il a resu le poli. Le Marbre de
Namur eíl: de cene fone. C.:dlun Marbrc noir qui
rire un pcu fur le
bleu:ltre,
&
llui
:l.
quelqucspetits
filers gris qui
le
rravcrícm.
11
eflfi commun que l'on
en faadupavé.
ll
va f'ufieurs
ÍOrt~s
de
Ma~brc,
q:i'on appelle
Breche,
a
canfe que n ayant poimde veinescommc·
les autres ils fe carfent comme par breches. Ces
Marbres font par taches rondes de differemes gran..
dc_urs
&
couleurs, forrnécs du mClange deplulicuri
c:ulloux.
II
y
a encore pluficursMarbrcs donr la diffcrence
v1enr des couleurs.
Le
MArbre blttnc winl,
ell
mClé
~: &:~nu<~Csf:~~ebi~:~. ra~:~~}~~~~~a%~:,:u:~:~
T
11.rt¡Hin
,
eft mClé de blanc f¡¡le ,
&
v1cm des cO–
tes de Genes. Le
Ma.rbreflrur de Pécher,
vicnt d'I–
c.tlie. 11
eíl:
mC!é
de taches rouges
&
blanches un
peu jaunitre ,
&
le
M11rbre de Griote,
efl: d'un rou–
ge foncé de blanc Cale ,
&
qui tire
fur
cclui des
Griotesouceriíes,
LeMarbrejAune,
n'cfl employé
d'ordinaireque par incru(btion Jans les compani–
mens , quand il s'agit de former quelque piece de
Blafon.
ll
eíl: antique
&
fonrare, d'un j:J.une
ifa–
belle fans vcines.
1l
y en a un autre qui efi encore
plus jaune,
&
qu'on appclledoré.
le
M11rb»tnoi1'
&
bl1mc
,
a le fond noir pur
&
quelques veine.s
fon
blanches,
&leMarbre~ildepaon ,eíl:m~lé
de ta–
ches rouges, bbnches
&
bleuitres. Le rappon qu'il
a
icetre Corte d'ycux que l'on voiran bout des plu–
.mes de la queue d'un Paon , lui a
~it
donner ce
nom.
~3.ncau
Ma.rbre verr,
l':innque cíl: d'un
verc d'hcrbe
&
de noir par raches de grandeurs
&
de formes inégalcs. Le Moderne qu'on ::1.ppellc
Serpenfin
, en lu.lien
Scipolatio ,
eíl: d'un vcrc
~~~~~-· J~;~f:~épr:u;c~~ra~~c ~~~ l~s!~e~ s;nG:~
;:::
:~"~~: !:i:~~t ~~~ceh:s:~~l~~~~~t~rstr~~:
venir Jcmot de
Marbre,du Grec
14
.,1'•4m,
Rcluire,
d.
caufe qu'il efl:
luifo.nr.
On
appelle
Marbreartificiel,
Un l\ofarbrc
foit
~~;~~f~nr:;;::ie~;s ~rir1:
11
r:~~·;;,~1rr;r~~ª~b~~
namrel. Ceno compofition, quoique d'une con–
fiíl:ance aílez dure, eíl:.fujeue
i
s'écailler. Elle ne