12.
MAN
croic
d'autrcs
en haut, qui le rcndcnc to\ijours
ven.
Ces feuilles q_ui rdfcmb1enr
:l.
cclles
du
noyer , onc
plufieurs
.fil
ameos ,
&
p·endcm enfemblc
i
un ca–
rnea.u au nombre de cmq ou de íepc.
fon
éparpil–
lées. Sa fi&e dt
haute de dix
ou
douze
piCs
daos
l'
A
frique,
~na
is
elle ne paCfeguere
~a
_grandeur
d'un
hommc dans le Brefil. Le
cronc
fe
dlV1Íc
en plufieurs
branches, dom le
bo1s
cíl: fouple comme l'ofier. Le
Manioc
ponC
de la graine , qui
éran~
Ícméo pouífe
du bois ,
m.iis
preíque fans nullc
r~cmc
,
~
.mCm.e
le_peu
qu'ell~
eo poµrfc ne
vauc
n~n,
ma1s
1~
bots
qu'ellc produa eCl
trCs.bon pour erre plame,
&
f~u~ca:i~a~~I~~¡~ª;~~~: :a~
0
Ía
0
~o~i!~~~e~~:e~:
des cOccs des feuilles on de l'écorce de la racmc. Le
Manioc violcc
a.
une écorcc fur
fa
racine , épaiíle
comme un
quan
d'écu ,
&
d'un violec forc brun.
C'efi:
ce!Üi dom on faic le pain de meilleur goíir,
&
il
dureen cerre davamage que les autres.
En
ge–
neral
b.
racinc de cecte planee rdíemble
3.
nos poi..
res,
&
eft pleine d'un fue
bfo.nc&
ép.iis comme du
lair. Le Manióc gris
a
l'écorce de fon bois
&
de
fa
racine grife
&
faü
du
pain qui n'eíl p2s
1~auvais,
mais il eft inégal , rapporrnnr quelquefo1s beau–
coup ,
&
quelqucfois pcu , ce que ne faic pas le
!~~~~~º~T:fic: '\u~~!eº~~~:ºfYsº~~:~f:Sº~~~;·P?u~
venes que cc:lles des aucres. Le pain que l'on fa1c
de
fa
r:icine eft excellenc, mais cene force de
Ma–
nil.)c ne fe conferve pas long-cems en
cerre.
Le
blanc
3.
l'écorce de fon bois blanchirre,
&
celle
de
ía
r.i.cine jaune ,
a.uffi
bien que le ded:ins • en
quoi il differe des rrois autres.
U
viem en fix ou
fepc mois ,
&
pourIC beaucoup de racines ,
qui
fe
refolvenc comes en eau •;de.force qu'encore que le
pain en foie jaur:e comme de J'or ,
&
qu'1l aic un
trCsbon goUe, on n'y crouve pas fon compre , ce
qui
faic qu'il n'y a que ceux qui n'onc poim de
.Ma–
nioc plamé, qui plance.mde
c~lui-ci
,:ifind'en avoir
biencOc.
11
y
en
a
une aurre fone fon rare que
l'on appeUe
Kamaniflc.
Celui-hl eíl
Ít
femblablc au
Manioc blanc , qu'on a de la peine
a.
les difüngucr.
On le faic cuire eouc emier comme des
pat:l.tes,
&
on le mange fans en :ivoir exprimé le
fue.&
fans
qu
1
il
f.aílC
:w.cun mal.
C'eft
ce: qu'il ::i. de parciculior,
une fc:ule cueillcrée du
fue
de cous
les
~meres
Ma–
niocs fuffifam f.our faire mourir un homme
i
l'inf-
;~~m~:~~~;~n~'.ªr~~icJ~~~e; ;1~~~;1~ ~~~:~
0
n~
cecre Planee
M11ndihoca.
PluÍteurs Inrul::i.ires del'A–
meri(iuel'appellem
Y11ca
,& lesMexic::i.ins
.fl.!!.a11h–
camorli.
la
culture !i.'t:n
fait
de cc:tte force.
On
re–
muela eerre avec des houes •
&
on en co¡npofe des
mottes qui onc de largeur deux piés
&
demi ou
trois .piés ,
&
qui
fom
longues environ di: cinq.
Enfu1te en coupc de5 boucs des
r:u~1eaux:
du M::i.-
:~o~~ ~~~~cfi~r~fs l~~g~!er~'t~:!º~~~ i:~!ª~C:m~
~~~~~ X~ff{~~~~~ ~~sc:~~~e~~se~~~;; J~·¡;~~~~eun:
jenenc en forc peu de
~ems
de
fi
profondes racincs,
qu'en neuf
ou
dix mois ils .devicnne;ie des arbres
;~~~ch~fte~; 1~~~¡f~l~~~:e1~
1
;u~~~~~~:l.~~;~¡;e~~~~
~ucour
les méchlmes herbes deux fois l'an , a6n
que les rncines dc:viennenc plus grofICs,
&
qu'elles
ª:~!:~~es (~~~ ~U~~~ ,deo~ª c~e~;~· l~~de~:e~~~:
Je la Cl!rrc ,
&
on les arrache. On les dépouille de
Jeur écorcc avlnt qu'on les reduifc: en farinc,
&
quanc au bois qni ne fpuroic fervir qu':l brU.ler,
on er;¡ féparc les rc:jettons par lefqucls cecee
pl~nte
MAN
cíl: frovignéc. Les Indicas.des
gr~ndcs
Iíles perfe–
cutes par Jes Efpagnols qw mcceo1enc
[Out
a
feu
&
a
fang, fe fonc fouvenc garancis d'une more crnel–
lc , en pn
:na.ncle fue_de cecee racinc , qui eft froid
f¡~';
1
:~~e~~
~!ª~cb~ªu;:feu~in~c~q~~·:!Jh~~:er~~t~c~;
~uc,
fi
vemm_eux P.our tomes forces d'animaux. ell
d~é:~r~:
1
~acme,
il
perd fa force,
&
~·a
plus rien
MA1:'Jl~ULE.
f.
.m.
Me~urc
done fe fervene les Apo–
ehtcoures,
&
qui veucd1re,Cequc la main peurcon–
cenir d'hcrbes. Les Mcdecins déftgnenc ceete mefu.
~i~::¡~;e~~sd~r~:::c~ces,
par un
M
qui eft la pre-
Manipult.
Terme deMilicc:Romaine. Compa-
r~~j~~~i~~i~i~ &~~~o¡~tddeec~~~!l~:n~l~~~~~~,~~
d~
tems
de~
Confuls
&
des premiersCefars. le
Ma~
~:fnu!~o~;~~~~~xL?c:~~~~~~~~~~~;~~~:~;~t~~
de
Manip11!11s,
Poignée, parcequ'ils anachoiencune
po~gnée
de foin au bout d'une perche pour fe
fOll–
vo1r recon.noiere, avanc qu'ils eulICncpns des Atgles
pour Enfe1gnes.
On appclle
a
la guerrc
M11ttipNlénrouchniqNe,
Cercainc quantité de peeards de fe"r ou <le cuivre,
ºqu'on peue 1ener
a
lamain fur les Ennemis.
MANlQ.UE.f.
f.
Les Arrifans difenc
Menit¡ue
par
corruption: T erme de Cordonnier
&
de
quclqucs
:~~~~sc~:;~c:d~~[~~rc;~~u~~ecl~rm~n
'!:u
r~:~~i~
. gnetspour reftíler au rrav:iil,
&:
en fouffrir moins.
MANIQYETTE.
í..f.
Sortede poivreque l"on oppcl–
le
~lltremcm
<J_rame de Parad11,
&
qui vaut bien
moms que le po1vrc des Indes. On en
fait
erafic du
M~té1~Ó~~cf.ª~.
Anim:il qui fe trouve dans l'Iílc
de
la
Grenade. On le nomme
Opajfum
,
dans l:i
Virginie.
11
a
la tCte d'un cochon , la queue
com~
me un loir , avec un fac fous le venere dans lequcl
il pone
&
nourrit (especies.
11
efi d'ordinaire de
la
grnndeur d'un moyen ch:ir. Le Pere du Teme rnp–
pone qu'il c:n a vU un qui étoic un peu plus
grand.
11
avoit
l:i
cCre longue comme célle d'un
~ef.'lar~.e~~e¿~~7~~er~~/ee~dp~!i~~u~:~~~c~d~h~hn:i;
avc:c
3cux
moulbches. Saqueuc écoieprefque deux
fois aufli longue que fon corps , moitié veluc:,
&
moitié pclée commc celle d'un rae. Tour le poi! qui
le couvroie éeoie d'un gris fore brun.
Il
avoit le
vemrc doublc,
&
une pecicc ouvercurc au-derIOus
du fondemenc. Pour la rem:ifquer, il falloit l'éten–
drc avec Jes doigcs,
&
cela
fa1foit
une maniere de
bourfe, qui p1r dedans étoic couee
rev~rue
d'un.
poil fore mollec. C'efi: dans cetec: bourfe que
f~
for–
ment les pecits.
Ils
s'y nourriílCnc en
fu5am
hua
pe–
cits eerons qui fom ae,cachés au corps de
la
1~ere. ~~
mile en a aueanc que la femelle,
&
on nene qu 11
porce :1.lcernacivemenr-Ces anim:
:i.uxfeneem
li
mau–
vais que les chiens les fuyerir. lis
fomméchams,
&
fonc
Ja
chafiC: aux pou!es
&
anx oifeanx.
l
1
sne laif–
fenc pe.s
di!
mangerdes
frui~s
&
des canncsquand la
r:~~;ef~;;i~feª~~~~~eL;:: ~u~~~e~~:::ar~~h~~·~:
~~~rf;ge;!;~Í~le::~Jiil:~~f~~
fur d'aueres arbres ::i.vec
MAN!VELLE. (.f. Morceau de fer rond qui palíe
au milieu d'une roue,
&qui
ferc
i
la fairc tourner.
Il
fe
dir aufli d'un manche de bois dom on fe'fere
pour le mCme ufage.
On appellc
M rnivel/e,
da.nsun cire-plomb oll
a;ouct
a
filer le plomb ,
C~rtain
manche qui en
fai-