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MAN

fant courner l'arbre de

dcfi"ous, faje

:mffi roumer

ccl~~~¡!~~~~ ~:rn~eu~~~:;

od:

L~ftg~~~~rier,

eft

ce qui fair rourner la viz qui pafii: au milic:u d'une d.e

fc:s ri"es , enrrc les m5:choires

&

la juiuellepar

l"CI!ll

de t•étau,

&

s'ajufie daos

la

boC[e qui rit:nt

;i

l':mtrc

cigcol1dl:l'écrou".

.

if1111Jivt!lc

.,

ches les Impnmcurs ,eftceqm

Íc:rtd.

M~o~l;JE

1

.ª rtl~rogue

medecinale. La Mannc, au

rapporc de M.mh.iole, fuivanc ce qu'il a recueilli

des Arabes,

&.

ce qu'il a vU lui-mCme en

Cal:ibre,

d'oll on apporto la meilleure, cfl: une cerrainc ro·

fée ou liqueur qui combe du cicl

avam

le jour,

&

qui fe rrouve am1chée fur les branches

&

feuilles

des arbres, for les herbes

&

les pierrcs,

&

quclque–

fois fur la recre. Cene liquenr

é1anr

inconrinent

congelée ,

fo

forme en perüs gr:iins commegom–

me.

11

y

en a de deux efpeces, !'une qu-on appone

du Levant,

&

l'autrc de Calabre. Cene derniere fe

cueille fur les feuilles des arbrcs ou herbes ,

&

eíl

la

plus dhmée. On lui donne le nom de

Mat1ne de

ft1úllei.

Ses grains fonc pecits, clairs, tranfparens,

bbncs. fort doux

a

gollter,

&

femblables

a.

ceux

du ma!Dc.

La

meilleure aprCscellc-l:i ctl:cellequºon

trouvc fur les branches des :ubres,

&

la

moindrc

de

1outes, celle

'lui

fe

rencontrc

fur

les pierrcs

&

fur

la

r:::c

l~l~em1r~1sy

e:

aél~:r.~:~~~~l~~~~~~rd~º~~~n~

de Levam. dom la meilleure eíl: furnommée

Maf ..

ticine

J

a

c:mfequ'elle a

de::

pc:tirs grains rranfparens

qui ontgrand rappon :iceux du maílic. L'aurre ap–

pellée

Mtttme decotonou Bombacine,

:l.

caufe deks

g.p.ins

faits

en ffoccons de laine ou de conon , eíl:

rnoindre

&

en prix

&

en venu. Ce n'eft amrechofe

que la maílicine v:iei\\e &évenrée, ou qu'on a

fo–

phifüquée. Matthiole ajoUre qu'éranr :i Cofanzc

>

ville de Calab1·e, on lui apporta de la 1Vl:lnne rom–

bée la nuit mCme fur des feuillcs de frCne, qui

rclfembloit cour-:l-fair aux gourres d'un Julep bien

cuit,

&

que ccux du Pays lui direnrqu'il

la

falloit

~~e~~!~1

1

1~fcª}~~d:i;~~·é~.1

1

~o~iºk~~~ ~cf~i~~~,¡f~¡~

encorc que les Auceurs Arabes om traité de: deux

forces de M:tnne en deux differens chapim:s , dom

ils appellenr l'une

Ma11n(,

&

l'autre

'Tereniabm

~

&

qu'il n'y a aucune antre difference

>

finan que l'une

en liquide

&

fembbble

11.U

miel ,

&

l'autre faite en

petics grains, 9ui efl: celle que l'on nous apporce.

Et

:i.nr

au Comtc de Goricie ,

il

cueillit de cesdcux

ef

pcc

esde Manne.Cellc qu'on crouvoic Íur les fcuil

~

les de figuier

&

de frCne , tant de celui qui a

les

feuilles pemes, que de celni qui eil: plus fauvage,

&

les a plus grandes, étoit blanche ,

épaiílie

&

con–

geléc en fac¡on degomme; mais celle qui étoit Cur

les feuilles des amandiers, des pCchers

&

des ché–

ncs, écoit rouCfe,

&

tornboit des ;rbresen forme

de liqucur fernblable au

miel;

ce

qui

lui

füfoup–

sonner que

la

Mannc par

fa

naturc ne fe congeloic

poinr,

&

que cela venoit feulemenrde

Ja

difteren–

te

qualiré des feuillcs

01)

elle romboit. Ainíi il con–

cluc que Donams Ahomarus, Medecin expert, fe

~~~~f¡~

e;

~~í~

1

:1~b~e

1

Í~

1

~~~~e~;lc~'~~,i~~nd~~~(~~

comme une fueur de

l:!

plante,

&

ne combe pasdu

ciel.

JI

s'oppofc auffi fortcmem

a

l'opinion de ceux

qui précendent qu'aux jours Caniculaíres

I~

Man,ne

b~[~r~~:~rb;~síd1:l~;11:º~~1l~~~~ ~e~~~:;~:.~~1~e:1~

incifant les écorces du frCne commun

&

du

fouva-

~:~u~?c:~~a~Í;iºtf::~e0,n

;:1

c:f!r

{~~~irñ~:~~~i~

MAN

!)

rofée.du

ciel ; ce qu'il rienc Ctre comre mme forte

de ratfon namrellc,

&

hors de roure

vrai

femb anee,

la Mannc qm viem en Calabre

&

d.rns la Pouille

des inciíious

de

l'écorcedes frCncs fimcs aux Jours

Caniculairós , ne provenam poim de

lA

liqueur

de

ces arbres , ma1s

écanc

la Manne rnCmc qui eíl:

tombée du

Cicl

quelqucs jours auparavant.

&

dc-–

meurée fur ces frC:neh .Son ra1foonernem eíl:

que

les frCnes fur taus autres

<lrhres,

éc':lnt toU.jours

plus chargés de cetre rofée de miel,

&

d'a

1

1leurs

Jeur écorce fe rrouv

,JH

fon feche, alrerée .

&

cre–

vaílCe,il eíl: impoffib!cqu'une grande quan}trá d'hu–

meur ne fe perde

&

ne

fe confondeen ces écorccs,

&

que

de l:i

viemqu'enlcs incifamaux Jours Cani–

culaires. lameme humeur que ces écorccs avoient

::miréc en fon

&

fe congele en pccits grains , qui

' neanmoins, pour Ctre legcrs

&

fpongieux

a

caufe

de

la

mixrion de l'humeur de l'arbre, n'approchent

en aucune force des proprierés de l'aucre M::rnnc.

~anti

ceque la Mannc s'arrCte particulieremcnt

fur les

frCnes fauv:iges

&

comrnuns, quoiqu'elle

m~be

univcrfellemem furroures les plnmes, Mat..

th1ole croic que cela viene d'un rappon fecrer que

~:::~~fc~~.~~e;:~~ba~nael~ ~e~ia~.el~e!~ ~;r~Í~

.

qu'en la Pou11le

&:

en Calabre

1

n'y a c¡ue les

frC-

¿;:¡ffi~1~";~~~ir~1fª~:~~°: eiu~o~:~C>n~ ~~:.:~~~

toe qu'ellc en tombée for les amres arbres, elle en

coule

&

rombe furia terre, oufur les pierres

&

les

herbes qui font deílOus. La Manne ell:moderémene

cl.1audc

'&

hu~ide.

Elle

!~che

le

venrre

&

pmge la

hile fans nulle mcommodtté. On en pem faire pren-

~r~~sª~1~tae~~oen:f~~s3fuéf~u·~e!:~sd~1~~-~~~;. j~;f(~~~

la

di(foudre dans un bomllon de poulef ou dans de

b

décoét~on

d'orge. Elle en bonne pour foulager

les 111alad1csdu poumon

&

de

l:t

poitrinc.

On appelle

M.rnm d( MercHre,

un fublimé

faic

~~~cr!~!~~~if~~! ~ee

1

~f:¡~~~l~~ocr!f~

1

Í~~1f::e':~:~efi

póur

la

feconde fois.

.

Mttnned'encem.

Farmed'encens que l'on ramaffe

danslcsfacsoiil'encens a

éré

mis, lesgraincs fe

froi(fonc les unes

conc.re

les

;tucres.

On l'appelle

en

La.rin

Mica th11ri

1, M1e d

'enccns. On l'emploie dans

les

parfums

&

dans les ongnents, de

mCme

qu'on

faic l'encens impur. Labohcéde la Mnnne,d'c:nccns,

:?.U

rapport de Dioícoride • fe coQnoir, quand elle

eíl: bbnche

&

pure,

&

_qu'elle

a.

force petits grains.

Elle a les mCmes propncrés que l'cncens,quoiqu'un

peumoindres.

M~~~t~~~c(ii~.'t~~~ti~r~~!~:~fft ~~{~~¡ (~ili~i;~;

de petirs filets avec les aum:s fruits de memc

naru–

re.

JI

concienr un

~oyau

de

la

groíleur

&

du golit

~;~~~;~i~~~eÍ'é~:r~~ªd-u:nP~~

fer::e,

&

n'eíl: pas

MANOElJVRE.

(.

f.

Terme de Marine qui fignific

non feulr:menr roures les cordes qui fervenc

a

gou–

vemer les vergues, les voiles

&

J'ell:age,

&

a

renir

les mies dans lcur aílieue •m:tis

qui

fe da auffi

du

fervice des Marelots

&

dt: l'ufage

de

rous

le~

cor–

dages. Quelc¡ues-uns veulenr que

les

cables

&

I~

hanfieres ne s'appellenr pas Mana:..ivres, quo1-

qu'on dife qne Biter le cable foir une mano::uvrc

qui fe foic-fous

le

pone.

~anc

au

fervice du

1'fo–

relor, on die

Mamzwvrt1

h1111to

en parbm de cel–

les qui fe fonr de deífus le( vcrgues: , les cordagt's

&

les hunes,

&

Manrrwvr(.J blfjfií'>

cellcs qui

fe

pcuvenr fairc de deífus le pone

du V

::ii!Te:i.u.

On

die qu

On a fait

Nne m4nf!H11re

fint ,

Hn(

?flmuz11vre