MAM MAN
~o;;:d~ir~~Yfr~'~~~~~º~i~u~ncr~ ~;~eéK:~~~
~~~: ~s5rf~e~º~1f;r~:e~.º~~ ~~: ~e~~~;~P:~~:¿
qn'on Je ricnne couché en cerre.
MAMOERA.
f.
m. Sorce d'arbre appellé ainfi par
les Pormgais , felon ce que penfe Ch;irles
d~
l'E–
clufe
qui
t:n a parlé.
Il
crolr dans cctte P.amc de
l'
Amcriquc oU cll fim·éc la celebre Baye qu'tls nom–
mcrir
1
Ba}'c de todos
/01
Jantqs.
11
y
a le m31e
&
la
femcllc. Le mile eíl:
íl::erile,
&
ne
pone
que dt:.5
~~~qu¿~~i,p~i:~~cf~rd~~ÍÍ~dC:
f
:r~~~1
5
~~:~~t!~~
j:mnacrc. La
femelle
pone feulemenc du frutt fans
aucunc ffenr. Ce fruir qu·on appcllc
Mamaon,
eft
rond ,
&
de
la
grolfeur
&
forme d'un pctir pcpon.
La chair en cíl ja\1n3trcqu:ind il a aucinc
fa
maru–
rité. Les Sauvagcs ont accollmmé d'cn mangcr
quand ils vculcm fe 15.chcr le vemre. 11 a
pluíi~ms
grains gros commc
de pecits pois. lis
font
n_oirs •
Juifans,
&
tom-i-fait inuciles. Ses fcuillcs, fattes
3.
f.
eu prCs commc les grandes feuilles du Plane oude
'Erable,
fom
anachées
a
de longues qucucs ,
&
foncm emre les fruits , dom le gros de l'arbn: cíl:
~:s~~~~é, 1~r;~~!·~:df~~~~ti~ ~~r:~e"~~·t1~f:~~
quclqucfois prdfés l'un conm: l'autrc jufq.ues
3.
ncuf piés de haut. Le rronc de la fcmelle cíl:.gros
d'envJron dcux piés ,
&
elle eft teUement
amte
de
l'arbre
mi.le,que
ú
elle
en eíl: féparée par tm grand
cfpace , elle devient fl:erile ,
&
ne pone plus de
fruit.
MAN
M A N A GU A1
L.
f.
m. Bere
fort
pefante ·qui
fe
uouve dans
la
Nouvelle Efpagne. Elle eft: toute
couvene de poimcs comme le heriffon,
&
ces poin–
tcs ont env1ron un pié de longueur. Son mufeau
dl:
fait comme celui d'un pourceau, mais plus pe–
rit. Cene bCte
a
le pié fon coun,
&
la chair en eíl:
exquifc.
MANATI. f. m. Poiffon qui allaite fe, pecits de fes
mammcl les,& dom il fe trouve un
forc
gr::rnd nom–
bre aux Iílcs de Barlovento, aux COtes du Perou
&
au Cap de
la
Magdeleine. Le Manati a des jambcs
pour marchcr fur cerre, oU
il
mange
des
herbes
&
des
fruiu. La chair n'en eíl: pas moins bonne que
celle du vcau ,
&
éram falée, elle reífemble
3
du
breuf Calé. On tiene que ce poiffon ell:
la
mCme
~~~~él~e~~cmld~~":~,:.uf~~!a';~;~p~g"pi~ss
0
~~
derncre ;
il
a
feulemenc les dcux de de:vant, qui
fonc ronds comme ceux d'un Elephant ,
&
chacnn
avec quacre
onglcs.lla
des
yeux
qu'il
fcrme
&
qu'il
ouy-re
>
&
une pcau épaüfe , par[emée de quelquc
po1l
brun
ou cendré.
MANBOUR.
(.
m.
Vicm::
mor. Tutettr.
On
trou–
ve dans Froiffard,
Et7 aHra 911.arre Ma11bourspo11r
gou11erner
fi1
biem.
On a die auffi
Manburnie ,
da.nsla fignincarion de Tutelle. l e moc
de
Ma11b0Hr ,
viene de
MAnb1Jrgu1,
qui dans
la
baffc Larinité,
fi–
gnifie Curateur
>
comme
Mdnbournia
•
y
a été
die
pour
Tute/A.
Selon du Cange,
Mu11dllmrd111
>
~11nd1burd11m,
&
m11ndib11rni11m
,
font
mocs
CJlli
v1cnncnt des Saxons
&
des Allcmans ,
i
quo1
íl
.:1.JOÜtc que les Patentes par lefquellcs les Empc–
reurs
&
les Rois mercoient les.Eglifes
&
lesMo-
~~~f:;p~ri~':s":J:~:i~~~;i~ ~~~:faªb~~ ~~;¡~~~
té , on a dit
M11nbo11mire,
pour
T ueri,
Défcndre,
procegcr.
MANCELLE.
f.
f.
Tennede Charricr. Petite cliaí'ne
Tom~
II.
MAN
i7
qui ricmau collec duCheval,
&
au boutde laquellc
11
y
a
un
grand anneauqu'on mee au limon,& qu'on
arrCce avec !'aneloire, ce qui eíl: d'un grand ufage
pourtirer.
MANCENILLIER.
f.
m. Arbre trcs-dangereux qui
croir aux Amilles ,
&
dom le fruic empoifonne
ceux qui en mangenr. C'cíl: une pomme touce
~~:~~~~ed'~n~c~l;e:;~~é~ f;~~lae:iep;~:~~~·u~:
pomme de raineue. On l'appelle
Pamme de
Mm1-
ce11ille.
Elle eíl: d'un goUt fürc doux
:l
la bouche,
mais ceux qui en mangent , meurent en forc peude
tems,
:i
moins qu'ils n'avalent auffi-téh un verre
d'huile d'olivc avec de l'eau ciedequi leur faffe rouc
vomir ,
&
mCme quelque prompr remC"dc qu'ils
y
apportcnt, s'ils c:nguerifiC::nt, ce n'ell:plusque pour
languir ,
&
pour ualner une vie m:i.lheureuie
&
courre. On a trouvé dans l'eílomac de quelques
pcrfonncs qui en étoieprmones, une place ron–
de , large comme la main , noire
&
brulée. Dans
les 111es oU ce fruic viem en abondance , les couleu–
vres fom venimeufes,
&
dans le tc::ms qu'il combe
par rerrc: pour
Ctro
rrop mU.r , la p
1
Upan s'abf–
tiennent de m:mgerdescrabes dans
la
cramtequ'el–
les ne l'ayenc fucé.
Il
rend la chair des animaux qui
en mangem , noirc:
&
comme brU.lée ,
&
il n'y
a
que
l'
Arras , qui en faG"'e
fa
nourrirure fans courir
~ucun
d:rnger.
~and
ces pommcs rombcnc de
~a;~~~ ~o~b~:C~!n°sul~~~~n~tf~:~~~~~:~~:I~~~~
~C:e' ~o~~ecÍo~i~ree~~~~~ ͪ~)~=~r~~~~e;~r~fi~:
Elles
fonc
auffi morcellcs;lux poiffonsqu"aux hom–
mes.
Le Mancenillicr ell: beau
3.
voir,
&
cour
i
fait
· femblable au Poicier , exctpté qu"il a fon écorce
plus épairfe. Sousceceeécorcc , ranc celle du rronc
que celle des branches,eft rcnfermée une eau gluan–
rc
&
blanche comme du laic,
qui
efl: d'une mali ...
gni~é Can~ p~reille.
Elle en fon en quantiré
d
la
momdre mciiion ou fraé.\ure.
C'dl:
un vcnin fubtll
~ ,c~~l~fr 'éÍ~~;: 1c~r~l~cahnerslaq~~
3
10~~:~1ffi~:~;
fuivies d'une inAammarion rrCs-dangereufe.
S'il
en romboit une fcule goute dans une pla1e , elle
y
metrroir la gangrene.
Il
y
a
bien plus. La rofée
&
Ja
~luie
, aprCs avoir demeuré quelque cems fur les
femlles de cet arbre , prOduifenc le mCme cffer
>
&
li
elles tombcnt
fur
la
peau, ellesJ'écorchenc com–
me fcroitde l'eauforre. Ainfiilnc
fa.irpas bon paf–
fer fous cct iubre dans le tems qu'il pleut. L'om–
brc mCme en ell:
trC~-nuilible
aux hommcs,
&
ceux
~uic':~:P;~~~~ ~t~~1~n;ª~cj1~f~~;c f~i~i:~;~ ::~~
au
feu du boisdu Mancellinier, qui ne contraéte
je
ne fpi quoi de malin qui brUle la bouche
&
le
gofier. Les Sauvages fonc des inciGons
a
fon écor–
ce.
&
recueillent avcc foin le lait qui en coule,
pour empoiíonner les Aéches done ils
(e
fcrvenc
concre lcurs cnnemis. lis les oigncnt d'une cerraine
gomme vifqueufe cornmede la T crcbentine,
&
les
fonc
.fecher au Soleil aprCs les avoir rrempées dans
ce bu.
MANCHE.
f.
f.
P11rtie
d#
vtumm tdt1mltt911elle
°"
ma le
bras.ACAD.
FR.
Onappelle en cermes de M:i.–
rine,
Mmche
.l
ea11,
ou
M "nr;he
pqHr
/'eau,
'un
lorig myau de cuir, fait en maniere de Manche
ouverrc par les deux bouts. On s'cn fen
:i
con~
duire l'eau que l'on embarque: , du hauc d'un Vaif–
fc:au
jufques aux fmaillcs qui fonr rangées dans
le fond de cale. On s'en fcn auíli dans le mCme
fond de cale, pour faire
p3íl'i.:r
l'eau ou les liqueurs
d'une furaille d:ms l'aucre. On
appliqt~
pour cel;i