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M -AL
On appelle
Mal,idirJ
cr,ntagie11fo1
&
lpidemh¡m1,
cellcs
qut
dépcndcnt de ccnains
éc~ulcmens
fer–
mentattfs qui
Ce
mC:lem avcc la malle du fang
&
lesamrcshumcursconcenues.Laconragion cftquand
ce lcvain écoulé d'un malade paílC:: dans un autre,
oU.
il
Ce fcrrueme
&
produic
la
mCme maladie ,
&
l'Epidemie, c'cft loríque ces Ccoult:mens fonc re–
~us
avec l':Úr dans l'mípiration , ou avcc lt:s ali–
mens d:ms la
dégluti~on
, aprCs quoi ils cxciccnt
des fermemarions
v1ciées.
Ces éconlemens ref–
femblem, lecomagieux , au levain des Boulangers
?c~:o~ fat/r~ 1~~~~~~:rncu:; i!;;/~~:iíl~
0
~~e f~i!
0
:
&
l'Epidcmiquc , aux inAucnces de la vigne en
fleur, qui
font
croublcr
&
fermencer le vin dans
la cave.
Les
MnladitJ
bereditAireJ
,fontcelles qui.paCfem
~~: fee~~~~~ ~~f}·~Í~ri~eg~~\~f ,(~\~e~~::t~;cq~
manifeíle en
fon
tems l'akerarion
re~ue
dans le
pere , foit materielle ,
foi~
ideale •
&
produir dans
le
fils une maladie de mCme narure , comme
la
gravdle, la goune, la phtifie, la douleur nephre–
rique , la melancolic , qui om toutes de profon–
des racines ,
&
fom
desm:i.ladieslongues
&
pref–
que incurables.
Les Medecinsappellcnt
M11/11die maligne ,
Une
maladie qui ne paroir pas méchame quant
a
fes
íigncs
&
a
fa
forme externe ) quoiqu'ellc foit ef–
feélivcment m:s - méchance • monelle
&
veni–
meufe. Les fiévres malignes fonc les plus frcqucn–
tcs de ces maladies. Les
uns
en amibuem la caníe
d. la
corrupcion parriculícre
>
ou
a
la
coagulacion du
fang , les aucres
a
la díffolucion du fang caufée par
un :ilcali volarile trC:s-icre ,
&
les amres
a
une pu–
trefaélion vermincufe , mais perfonne n'explique
exaélcmenr l'cílenccde ces maladics ni
la
maniere
dom elles nuifcnt , p:irce qu'elle efl m:s-cachée.
Ettmul:erpade d'une
Malad1e H o»groife,
qu'il dir
Crre une fiévre militaire maligne plus qu'aucune
autre , & remarquable par crois fymptomes crucis,
Jui fonr une grande cardialgie , avec des inquietu-
&e~;1eu;f~:~::,~~rfa:h~~ftd~~~l~a~~:~.
le delire ,
On appc:lle ordinaircment
Malad1ts Saturr.ien–
nts,
Le mal hypochondriaque , le fcorbuc ,
la
goucce v:.gue
&
la mél:mcolie hypochondriaque.
Le Befoard Saturnia efl un excellenr remede pour
ces foi:[es de maladifs. Pour le faire , on préc1pire
le beurre de Samme avec l'eíprir de nitre,
&
aprCs
trois abílraélions, rrois édulcorarions ,
&
troiscal–
cinarions, on aun befoardSamrnin fimple, qui ne
cienr aucunement de l'antimoine , comme les aucrcs
befoardsmctalliqucs.
?v1ALAGE. f. m. Vieux mor. Mal, incommodité du
corps.
MALAGUETTE. f. f. Grand Cardamome ,que l'on
ªP.Pelle aurremcm
Gra;ne de Paradis.
Sa
gouflC cfl
fa1rc en ,forme de figue
&
bcaucoup plus grande
que les aum:s cfpeces de Cardamomc. La Mala–
guecre croí'r en grande qnanciré daos l'líle de
Ma–
dagafcar , du cOcé de
la
Provmcc de <;halcmboule.
. Son fruir efl rouge comme
l'éc~rl:ue ,
&
fa
chair
bbnche • d'un goUr agreablc
&
piquanr , avcc des
grains noirs.
MALAN. f. m. Vieux mor. Défaut.
Si n'avoit rache ne mala11,
MALANDRES. f.
f.
P· Galles ou crevalfes qui fe
forment au pli du genouil du cheval , rt'otl coulc:nt
dcse,,ux rourfc:s
&
md'rdicamesqui le fom fouvenc
boiter par la douleur qu'il en fouffre , ou qui luí
riennent la jambe fon roide au forcir del'écuric.
MAL
Les Charpentiers appellem
Mala11dres
,
dahs le
bois
a
b3.tir • Cenains na::uds pourris qui
fonc
cau–
fe que les pieccs
éta.nréquarnes ne pcuvenr Crre
employées de leur longucur. On rabac les Malan–
dres aux M::irclunds en toifam les pieces.
MALEBESTE.
f. f.
Terme de Marine. Efpece de ha.
che
a
marceau , done Je cOcé du taillanr eíl
fait
com–
me
un calfacdouble. Ons'en
Ícrt
:lpou!ICrl'éroupe
da.nsles grandes couturcs. On l'appelle autremcnc
PerarAffe.
M1i~;~~~~¡~j;:1~~i~u~=~~e~~~~~~~&~a~
ftrit
,
pour , Maudit.
Li maltrit
,
li mt{cheant.
•
MALENGIN. f. m. Vieux mor. Fraude , cromperic.
Sa111 n11ldol n7 malmgi11.
MALETOSTE. f.
f.
Imp•Jitfon ;ndue. Le pub/;c appelle
ainji par abu1·. toHtt foru de nouvelle impofition.
A
e
A
o. Fa.
Maleroflt,
dir Nicod ,
efl un mot ac–
commodt'
a
la Franfoife.
&
prin1 dt duo: mots la–
rin1
Malus ,
&
Tollo,
quijignifie Levtr, comme
quí
diroit
,
Chofe malemem lcvée.
Dt et 11om
f11t
ditctt l mpoflque Nic. G11ltstnla viedu RoiPhilip-
1e le Belnomme
Exaélion grande
&
non accoucu–
mée,
9uife fit l'a11 mildtHX cent r¡11arre-vi11gt fei::...e
,
par
le
Ro7a11mt df France
•
pour lt fait dt la gutrre
contre les Anglois, premitremtntfurles Mttrcha11d1
&
lai::... fl11lement , puis f11r fe cenriEme.
c!r
dere–
chef/ur
le
cim¡uantilmt de toHJ les birm t1111t des
lai~
9utdesC/ercs.
MALFAC,ON. f.
f.
Defauc daos
la.fa.¡on de quel–
que
ouvrage ou cravail. La Malfa)on, eri
Ma~on
nerie , confine
a
poíerdes pierrcsde lit en joint ,
a
faíre des incrultations
d.msles murs d'une épaiílCur
mediocre , &c.
&
en Charpcnterie •
a
meme en
ccuvre des bois défeéb1eux ou r.lus
forrs
qu'il n'eíl:
befoin pour augmenrer le to1fé. Les Couvreurs
fom accufés de mal-fosan , quand ils fe fervenc de
tuile malcuiceou d'ardoiíe rrop foíble,
&
les Ser...
ruriers lorfqu'ils emploient du fer aigre, cendreux,
pailleux, ouqui a d'amres défaucs. Les Menuificrs
&
les Virriers pcuvent auffi hre recherchésde mal–
foson , les uns pour a.voir employé du bois crop
ven .
&
fait des ranncaux
&
p::irquers rrop min–
ces avec du bois v1cieux ,
&
les aueres pour avoir
mis en ccuvre du verre ondé, moucheré ou ca–
filleux.
MALH!i.RBE. f.
f,
Planee qui a l"odeur force. Elle ell
d'ufage pour les Teinruriers,
&
croit en Provence
&
en Languedoc.
MALHEURE'. adj. Vieux mor. Malheureux. On
a
dir auffi ,
M alht11rttt',
&
frfalluurtt',
pour Mal–
hcur.
MALICORIUM.
(.
m. L'écorced'une Grenade.
Co–
ri11m mal;
,
la
peau , le cuir d'une Grenade. Le
Ma–
licorium eíl fon apre au golit )
&
par cor:iíequem
trCs-aílringem.
MALlGNEUX. adj. Vieux mot. Mech01nr.
Vnefumlt 1Jt11imtufo.
M alodorm1u& Malignruft.
MALIGNITE'. f.
f.
9...fjalitl' de
et
q11i
eft
malin.
AcAo. FR.
Les Medccins appellent
Mali.?nitl ,
!~º~~e;rr~~ª~~C:¡1~n~e~~ ~~cªJ¡~º~ ~~?;,~
f
Jer;~
:n~~f~~~::;:c~~~E;::i; J~;;~~~; ;o;c,~~~e~~
~r~:i:~~~cs& ;1~;~::~1!c~~¡'~P~~n~~~~~~; ecx;~~º;¡
desdéf.lillances furviennem dans l:i, fiévre rierce in–
termittance , ce fympwme rrop grand pour la na–
ruredu mal , faic connoicre qu'1l y a de la malignicé
cachée. De mC:me fi daos une fievre ardcme tierce ,